Thèse soutenue

Nietzsche, la philosophie, l'art et la science : le rôle du principe d'économie dans l'élaboration de l'hypothèse de la volonté de puissance

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Auteur / Autrice : Laurent Esmez
Direction : Patrick Wotling
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosphie
Date : Soutenance le 04/12/2015
Etablissement(s) : Reims
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Reims ; 2012-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : (CIRLEP) Centre Interdisciplinaire de Recherches sur les Langues Et la Pensée
Jury : Président / Présidente : Thierry Hoquet
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Wotling, Céline Denat, André Stanguennec
Rapporteur / Rapporteuse : Christophe Bouriau

Résumé

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Cette étude a en vue de cerner les rapports complexes que Nietzsche entretient avec la notion de connaissance en général et avec celle de science en particulier, tout en conservant à l'esprit la dimension artistique que Nietzsche relève jusque dans la connaissance. Ainsi, les implications de la critique de la logique, critique qui n'est jamais uniforme chez Nietzsche, seront d'abord envisagées, avant d'examiner les relations que le philosophe entretient avec certaines grandes figures de l'histoire de la philosophie : Aristote, Bacon, Comte, mais aussi Pascal, Spinoza ou encore les Grecs de l'époque tragique. La façon de philosopher, et par conséquent la notion de méthode, seront au premier plan de ces analyses. Il s'agira alors de sonder les différents aspects du principe d'économie au sein de la pensée de la volonté de puissance afin d'en déterminer le rôle exact. Ce faisant, la dimension instrumentale de l'éternel retour sera spécifiée. De ce fait, un certain schéma inhérent à la réflexion nietzschéenne devrait se faire jour. En effet, la démarche de Nietzsche est bien souvent double : repérage et évaluation des sources productrices d'une interprétation d'une part, et conséquences de cette interprétation d'autre part. Cette démarche, à la dimension éminemment pratique, sera ici appliquée au problème même de la connaissance à travers l'étude du principe d'économie : généalogie de la science donc, mais aussi implications de celle-ci en lien avec la réflexion sur la civilisation. Ce projet, qui fut celui de Nietzsche depuis son entrée sur la scène philosophique et qui se poursuit jusque dans ses derniers écrits, devrait avoir des répercussions sur son style lui-même, la forme du texte de Nietzsche faisant corps avec sa philosophie.