Thèse soutenue

Les Forces alliées et associées en Extrême-Orient, 1918-1920. Les soldats austro-hongrois

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Auteur / Autrice : Marie-Noëlle Snider-Giovannone
Direction : Jérôme GrévyLicia Bagini
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 15/12/2015
Etablissement(s) : Poitiers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, pensée, arts et histoire (Poitiers ; 2009-2018)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Mémoire, identité, marginalité dans le monde occidental contemporain (2001-....)
faculte : Université de Poitiers. UFR Langues et Littératures (1970-....)
Jury : Président / Présidente : Xavier Boniface
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Grévy, Licia Bagini, Simone Visciola
Rapporteurs / Rapporteuses : Xavier Boniface, Giorgio Patrizi

Résumé

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Cette thèse intitulée : Les Forces alliées et associées en Extrême-Orient, 1918-1920 - Les soldats austro-hongrois, concerne un épisode fort méconnu de la Première Guerre mondiale, terminée par le décret du 24 octobre 1919. « Quiconque, écrit M. George F. Kennan, tente de donner, sous un petit format, une idée valable des origines de l'intervention alliée en Sibérie, s'impose une tâche presque impossible » . Le retour en 1920 d'un soldat austro-hongrois italophone, en provenance de Chine, a généré cette thèse, il interpelle et interroge. Que sont allées faire les Forces alliées et associées en Russie en 1918 ? Les raisons de l'intervention se définissaient dans la reconstitution d'un front oriental pour soulager le front occidental, le soutien aux Armées blanches luttant contre les Armées rouges, le rapatriement des Légionnaires tchéco-slovaques. Mais il n'en fut rien. Dans ce conflit, le nationalisme utilisé et galvaudé servit à Masaryk pour fonder la première République tchéco-slovaque, le 28 octobre 1918. Les pays de l'Entente et les États-Unis qui l'ont soutenu dans cette démarche n'ont poursuivi qu'un objectif, le démantèlement de l'Empire austro-hongrois. Outre la fin des Habsbourg, l'Entente ainsi que celles et ceux qui détenaient le pouvoir décisionnel voulaient la disparition des monarchies, excepté celle de l'Empire britannique. Tandis que les soldats des corps expéditionnaires français, britannique et italien, aidés des Légionnaires tchéco-slovaques, combattaient les bolcheviks, Alliés et associés négociaient avec le pouvoir de Lénine. Le refus de l'Occident de reconnaître le gouvernement de l'amiral Koltchak, le fit échouer. Trahi, livré aux maximalistes d'Irkoutsk par les Tchèques, il fut exécuté le 7 février 1920. L'intervention des Forces alliées et associées en Extrême-Orient ciblait un objectif politico-économique. À la fin de 1919, le Conseil supérieur interallié (C.S.I.) rapatria d'abord les corps expéditionnaires, et seulement ensuite les prisonniers. À leur retour, les détenus austro-hongrois italophones connurent de douloureuses difficultés en Italie.