La vocation médicale. Un appel à guérir?
Auteur / Autrice : | Thomas Le Taillandier De Gabory |
Direction : | Éric Fiat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie pratique |
Date : | Soutenance le 01/06/2015 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Organisations, marchés, institutions (Créteil ; 2010-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire d'étude du Politique Hannah Arendt (Créteil) - Laboratoire Interdisciplinaire d'Etude du Politique Hannah Arendt Paris-Est / LIPHA |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Magnard |
Examinateurs / Examinatrices : Éric Fiat, Philippe Soual, Dominique Folscheid, Chantal Delsol | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Marie Gueullette |
Mots clés
Résumé
Les médecins ont-ils encore « la vocation » ? Ceux qui ont entendu « l'appel » de la médecine et qui se sentent « faits pour ça » depuis tout-petits ne sont pas très nombreux. Les médecins qui « se consacrent » corps et âme à leur métier ne le sont pas plus. Certains sont encore des « passionnés », mais l'investissement personnel et le don de soi se font de plus en plus rares, à l'heure où la profession n'est plus le tout de la vie. La vocation médicale semble donc réservée à une élite, à quelques élus.Le concept même de « vocation » renvoie à un passé religieux dont la profession ne veut plus faire mémoire. L'appel de la Bible est une voix divine, la consécration s'adresse aux prêtres et aux religieux qui se donnent à Dieu, la passion ne renvoie qu'à celle du Christ. Même si la médecine peut se vivre comme un sacerdoce, quel médecin serait celui qui soigne à la façon dont le Christ-médecin guérissait les malades de l'Évangile ?Nous voulons pourtant montrer que la vocation médicale est une métamorphose de la vocation religieuse. Il existe un changement de forme et pourtant un fond commun persiste, celui d'un appel à guérir. La vocation médicale pourrait donc concerner tous les médecins, même ceux qui ne sont ni appelés, ni consacrés, ni passionnés. Chaque médecin « est fait pour » guérir. Alors que beaucoup de médecins se sentent plutôt faits pour soigner, nous pensons que le soin est un devoir d'humanité qui concerne chaque homme. Le médecin, comme tout être humain, a le devoir de soigner. En revanche, il n'a pas le devoir de guérir, mais telle est sa mission. Il n'en a pas le devoir mais il est « fait pour ça ». Telle serait la vocation de tout médecin.