Thèse soutenue

Savoir en réseau. Introduction de ressources numériques et interactives. Des usages imaginés aux usages observés dans les classes. Quelle transformation des métiers d’enseignants et d’élèves ?

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Auteur / Autrice : Sandrine Goislard de Monsabert
Direction : Cédric Frétigné
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l’éducation
Date : Soutenance le 23/04/2015
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire de recherche sur les transformations des pratiques éducatives et des pratiques sociales (Créteil) - Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche sur les Transformations des pratiques Éducatives et des pratiques Sociales
Jury : Président / Présidente : Brigitte Grugeon-Allys
Rapporteurs / Rapporteuses : Nassira Hedjerassi, Henri Vieille-Grosjean

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Notre recherche interroge les éventuelles transformations qui modifient la relation pédagogique lorsque des enseignants introduisent dans leur pratique des ressources numériques et interactives. Nous visons à observer les usages réels, plutôt que les usages attendus par les acteurs, qui se développent à la faveur de cette nouvelle instrumentation des pratiques pédagogiques. Pour saisir la complexité des processus à l’œuvre dans les situations pédagogiques, nous avons élaboré un outil d’observation des interactions entre les différents acteurs de la classe et identifier les usages déployés par les apprenants. Il a abouti à une proposition de modélisation de la dynamique des situations d’apprentissages collaboratifs instrumentés. Notre recherche s’appuie sur des observations « longitudinales » menées dans une classe de deux enseignants de collège et de lycée. Elles permettent d’évaluer les changements apportés par l’introduction des supports pédagogiques numériques. L’analyse de notre matériau empirique fait ressortir que, lorsque les ressources pédagogiques sont numériques, la mobilisation des élèves est plus visible. Celle-ci est corrélée à une réorganisation du jeu des acteurs de la classe qui produit des interactions plus riches et une meilleure densité didactique. Cela semble confirmer l’hypothèse des enseignants que les ressources numériques permettent une activité plus attractive. De plus, la production et le partage de nouveaux supports pédagogiques via les réseaux sociaux semblent également participer à l’émergence de collectifs professionnels. L’étude de terrain montre que l’utilisation d’Internet en classe est efficace et permet des apprentissages qui aident l’enseignant à adopter une posture éthique d’autorité relevant d’un génie pédagogique : « une parole authentique lorsqu’il s’adresse à l’autre de la relation », « une parole habitée adressée à un autre au singulier », « une parole adressée, qui cherche à comprendre et non une parole assurée, autorisée par un seul savoir scientifique » (FLICHY,1995 pp. 77, 82). La classe se transforme en un dispositif qui autorise et systématise le travail en autonomie et prépare les esprits aux rencontres hasardeuses.