Thèse soutenue

Pour une philosophie de la subjectivation. Etude sur Michel Foucault

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Auteur / Autrice : Kojiro Fujita
Direction : Frédéric Gros
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 11/05/2015
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lettres, Idées, Savoirs (Créteil) - Lettres Idées Savoirs / LIS
Jury : Président / Présidente : Ali Benmakhlouf
Rapporteurs / Rapporteuses : Guillaume Le Blanc, Judith Revel

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse cherche à mettre en lumière la philosophie de la subjectivation chez Michel Foucault. Dans notre perspective, le premier Foucault (d’Histoire de la folie à Les mots et les choses) a essayé de surmonter la philosophie du sujet pour avancer une pensée de l’anonymat, mais le dernier Foucault (de L’archéologie du savoir à Histoire de la sexualité) a tenté de reprendre au-delà de cet anonymat le problème du sujet jusqu’à élaborer finalement le concept de subjectivation. Ainsi, notre thèse se demande comment le dernier Foucault a continué à réexaminer le sujet dans trois domaines anonymes, savoir, pouvoir et éthique, et ce pour dégager de ce parcours foucaldien ce qu’on pourrait appeler au fond la philosophie de la subjectivation. Cette philosophie consiste donc en trois éléments : la logique de la subjectivation, la politique de la subjectivation et l’éthique de la subjectivation. Dès lors que la plupart des études existantes se sont attachées à cette dernière, notre thèse se consacre prioritairement aux deux premières : la première partie de la thèse traite la logique de la subjectivation pour montrer notre existence dans le système du savoir, et la deuxième traite la politique de la subjectivation pour montrer notre existence dans celui du pouvoir. Ces recherches ne peuvent plus s’accomplir par les pensées traditionnelles (réalisme de l’objectivité scientifique, phénoménologie de la subjectivité transcendantale, épistémologie des formes idéales, herméneutique du sens fondamental, etc.), jamais étrangères à la philosophie du sujet, mais seulement par la pensée foucaldienne elle-même, bien destinée à celle de la subjectivation. Cette thèse lit ainsi la pensée foucaldienne par celle-ci elle-même pour en dégager la philosophie de la subjectivation. Elle aboutit cependant non seulement à montrer le concept de subjectivation, mais aussi à trouver paradoxalement ce qu’on pourrait appeler la « contre-subjectivation.