Etude des déterminants intra- et interindividuels impliqués dans les jugements de la douleur d’autrui
Auteur / Autrice : | Anne Courbalay |
Direction : | Michel-Ange Amorim |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du sport et du mouvement humain |
Date : | Soutenance le 15/04/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du sport, de la motricité et du mouvement humain (Paris ; 2002-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Complexité, innovation, activités motrices et sportives (Orsay, Essonne ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Vincent Dru |
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Dru, Armando Oliveira, Yannick Stephan, Thomas Deroche, Éric Brunet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Armando Oliveira, Yannick Stephan |
Mots clés
Résumé
Percevoir la douleur d’autrui présente des intérêts considérables, autant pour la personne qui exprime une douleur, que pour la personne qui y fait face. A ce jour, l’évaluation de la douleur d’autrui demeure sous-estimée. Il apparait donc nécessaire d’approfondir la connaissance des déterminants de l’évaluation de la douleur d’autrui. Ce travail doctoral s’intéresse à l’évaluation, par des observateurs, des comportements prototypiques émis par les personnes qui ressentent des douleurs. Dans un premier temps, il examine dans quelle mesure les observateurs s’appuient sur des comportements particuliers (i.e., comportements de communication : expressions faciales et paraverbales, et de comportements de protection : cinématiques lombopelviennes et boiterie d’esquive) lorsqu’ils doivent juger l’intensité de la douleur d’autrui. Les contributions de l’expertise clinique et de la familiarité avec la douleur y sont examinées. Dans un deuxième temps, il interroge la contribution des traits de personnalité du Big Five dans la réponse sociale à la douleur d’autrui. Les résultats montrent que lorsqu’il s’agit d’estimer l’intensité de la douleur lombaire d’autrui, les expressions faciales de la douleur priment sur les cinématiques lombopelviennes (étude 1). Toutefois, lorsqu’il s’agit d’évaluer l’intensité de la douleur podale d’autrui, l’expression paraverbale de douleur ne prime pas sur les comportements de boiterie (étude 2). Les études 1 et 2 ne font pas émerger de consensus relatif aux règles d’intégration utilisées par les observateurs. Par ailleurs, le caractère consciencieux (études 3 et 4), l’agréabilité (étude 3) et le névrosisme (étude 4) contribuent à la réponse sociale à la douleur d’autrui. La contribution de ces trois traits s’exprimerait à un niveau contrôlé, i.e., top-down (étude 5). Les résultats des études menées sont susceptibles d’enrichir le Modèle de la Communication de la Douleur et étendent le champ d’application des traits de personnalité du Big Five.