Auteur / Autrice : | Anikó Sebestény |
Direction : | Michael Houseman, Gábor Vargyas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ethnologie |
Date : | Soutenance le 16/11/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 10 en cotutelle avec Pécsi Janus Pannonius Tudományegyetem |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative (Nanterre ; 1967-...) |
Jury : | Président / Présidente : Anne de Sales |
Examinateurs / Examinatrices : Michael Houseman, Gábor Vargyas, Anne de Sales, Michel Picard, Georgiana Wierre-Gore, Françoise Hatchuel | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Picard, Georgiana Wierre-Gore |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le rituel de l'offrande domestique, petite cérémonie intégrée aux activités quotidiennes de la quasi-totalité des familles balinaises permet, par une analyse approfondie puis une mise en rapport avec d'autres niveaux, rituels et non-rituel, de la culture balinaise, d'éclairer certains principes structurants les rites balinais. L'espace domestique balinais est une unité fortement structurée par des principes déterminant la culture balinaise et c'est un noeud essentiel de leur transmission et maintien. La tournée d'offrandes quotidienne y met en valeur une série d'éléments en créant une atmosphère spécifique qui présuppose l'attention d'une entité invisible. Sur cette pratique ininterrompue viennent s'ajouter des rites ponctuels. Une partie essentielle de ce qui fait la culture balinaise est ancrée dans l'espace domestique et rappelé par les offrandes au quotidien. C'est la cas des principes hiérarchiques cruciaux que sont l'oppositions haut/bas et les directions cardinales hiérarchisées, qui se reflètent même dans les pratiques non rituelles comme l'orientation ou la direction du sommeil. L'homologie entre microcosme du corps et macrocosme de Bali passe par le microcosme de l'espace domestique. Le principe d'ancestralité, socle de l'appartenance à toute une série de groupes sociaux et à l'île de Bali est ancré par l'autel des ancêtres, et la relation émotionnelle aux défunts y est intégrée par des rituels funéraires complexes. Le style esthétique et la structure des offrandes balinaises et de la danse se retrouvent dès les petites offrandes canang déposées. Cette exploration révèle une vie rituelle d'une richesse et complexité fascinantes ancrées dans des espaces domestiques urbains abritant des personnes respectables n'étant pas des professionnels de la religion.