Thèse soutenue

Les Territoires-temps des communautés de pêcheurs bozo et somono sur le Niger supérieur (Guinée, Mali)

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Auteur / Autrice : Kevin De La Croix
Direction : Frédéric LandyLuc Ferry
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 16/11/2015
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Michel Mietton
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Landy, Luc Ferry, Michel Mietton, Marie-Christine Cormier-Salem, Denis Retaillé, Olivier Barreteau, Géraud Magrin, Catherine Sabinot
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Christine Cormier-Salem, Denis Retaillé

Mots clés

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Résumé

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Les caractéristiques d’un espace, ses potentiels et ses contraintes varient selon les sociétés qui l’habitent ou le parcourent. L’appréhension d’un « territoire » − au sens d’espace approprié à une activité donnée et chargé d’identité − exige de préciser le rapport complexe des groupes sociaux au temps, qui est une donnée aussi peu homogène que l’espace auquel il se rapporte. On n’évoque pas là un temps uniquement historique ou calendaire, mais un temps que l’on pourrait qualifier de géographique tant il contribue à caractériser le territoire auquel il s’attache : d’où la notion proposée de « territoire-temps ».L’objectif est de considérer le rapport entre Temps et Territoire à partir de l’activité de pêche des communautés somono et bozo sur la partie encore peu étudiée du Niger supérieur. Le terrain de 600 kilomètres s’étend du village de Baro situé sur le Niandan en Guinée et lieu d’une pêche exceptionnelle en mare à la ville de Ségou au Mali, à l’entrée du delta intérieur. Dans des contextes à la fois ruraux mais aussi urbains − principalement celui de Bamako − cette recherche met à jour l’existence de maîtrises d’eau fluviales et lacustres qui instaurent des formes spécifiques d’organisation de pêches, collectives et individuelles.Quatre composantes principales, variables et croisées, sont à distinguer : l’inscription spatiale, les pratiques et techniques de pêche, les systèmes d’autorités et enfin les relations au symbolique et au religieux. Servant d’échelles réciproques de mesure et de construction du temps et de l’espace, elles sont constitutives d'une série de « territoires-temps » à l’échelle du Niger supérieur.