(Faire) participer sur le projet urbain : ressorts et ressources de l’échange en face à face
Auteur / Autrice : | Khedidja Mamou |
Direction : | Agnès Deboulet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 22/09/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Architecture, ville, urbanisme, environnement (Nanterre, Hauts-de-Seine, France ; 2010-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Agnès Deboulet, Laurent Devisme, Catherine Neveu, Michel Kokoreff, Christine Lelévrier, Simone Abram |
Rapporteur / Rapporteuse : Laurent Devisme, Catherine Neveu |
Mots clés
Résumé
Au croisement de la sociologie de l’action et de l’anthropologie de la communication et du langage, la thèse entend vérifier l’hypothèse de la co-construction d’un outillage collectif de la fabrique de la ville. Elle s’appuie sur une ethnographie de quatre processus participatifs sur des projets urbains franciliens de différentes natures : projet de rénovation et éco projet. La première partie montre comment se dessine un cadre d’action dans lequel la fabrique de la ville devient un projet participatif qui met les acteurs en situation d’enquête collective. Le face à face devient un double espace de projétation - projection des transformations urbaines - et de fabrique des modalités et ressources participatives. Saisir ce double espace nécessite une approche socio-anthropologique.La seconde partie s’intéresse aux contraintes avec lesquelles les participants doivent conjuguer : elle insiste sur les différents cadrages qui contribuent très fortement à la définition d’une offre participative (mises en place dans le cadre de commande public ou encore d’une recherche-action). Les contraintes se situent dans les trois niveaux de l’activité participative (interactionnelle, organisationnelle et politique), ce qui rend l’exercice collectif très complexe. Dans une perspective pragmatiste, la troisième partie s’attache à regarder comment la participation remodèle les ressources de l’échange en face à face et comment elle construit des façons de (faire) participer. Elle insiste sur les obstacles et les leviers d’un outillage collectif. L’étude ethnographique dégage un contraste dans les possibles redéfinitions de la situation qui sont laissées aux acteurs.