Auteur / Autrice : | Blandine Barlet |
Direction : | Valérie Boussard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 17/06/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IDHE laboratoire UMR 8533 |
Jury : | Président / Présidente : Patrick Hassenteufel |
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Boussard, Patrick Hassenteufel, Didier Demazière, Arnaud Mias, Eric Drais, Magali Robelet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Didier Demazière, Arnaud Mias |
Mots clés
Résumé
En France, au cours du processus de réforme de la médecine du travail, qui s’étend sur la première décennie des années 2000, la « pluridisciplinarité » s’impose comme une solution à une situation de crise que traverse le domaine de la prévention des risques professionnels. Elle doit remédier à la fois au déficit démographique de médecins du travail et à l’étroitesse du modèle français de prévention, jugé trop « médico-centré ». À partir du cas d’un service de santé au travail, cette recherche éclaire les enjeux de mise en œuvre d’une diversification de la main-d’œuvre des services. Elle analyse en particulier les « luttes juridictionnelles » (Abbott, 1988) qui opposent les médecins du travail aux groupes professionnels introduits au titre de la « pluridisciplinarité ». Des infirmières, des assistantes spécialisées dans la santé au travail, et des « intervenants en prévention des risques professionnels » (IPRP) viennent en effet à la fois assister le médecin sur des tâches qu’il n’a plus le temps d’accomplir et élargir son action à des domaines jusque-là peu investis par les services de santé au travail, repoussant ainsi les frontières de l’activité de ces organisations. Le dispositif « pluridisciplinaire » ne se présente pas comme un simple redéploiement de moyens mais redéfinit le contenu de l’activité de chacun. Ainsi, l’analyse des conflits occasionnés par la division du travail de prévention des « risques psychosociaux » fera apparaître, au-delà de clivages interprofessionnels, différentes conceptions de la santé au travail et de la mission de prévention.