Le malentendu dans l'oeuvre d'Albert Camus
Auteur / Autrice : | Fayçal Mezhoudi |
Direction : | Monique Gosselin-Noat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littérature françaises |
Date : | Soutenance le 15/06/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jeanyves Guérin |
Examinateurs / Examinatrices : Monique Gosselin-Noat, Jeanyves Guérin, Thanh-Vân Ton-That, Mustapha Trabelsi | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jeanyves Guérin, Thanh-Vân Ton-That |
Mots clés
Résumé
Cette thèse étudie dans l’oeuvre d’Albert Camus, les formes que prend un thème récurrent, le malentendu. Cette omniprésence pourrait s’expliquer d’abord par la vie de l’auteur, particulièrement par les traumatismes de l’enfance : une étude comparative des deux oeuvres autobiographiques montre bien le douloureux malentendu avec la mère. Mais l’incompréhension se situe aussi sur le plan politique et moral, car les positions ambiguës de l’écrivain sur la question algérienne ont suscité de violentes polémiques avec les intellectuels, alors que Camus n’a cessé de dénoncer l’injustice dont étaient victimes les autochtones. La réception de l’oeuvre n’a pas échappé à cette difficulté. Camus a été « mal-entendu » par la critique, tant en France métropolitaine qu’en Algérie, si bien qu’il met en place un imposant paratexte afin d’éviter toute « mauvaise » lecture. Ainsi, toutes les expériences vécues par l’auteur (le malentendu avec la mère, avec les intellectuels, avec les critiques…) nourriront son oeuvre qui sera marquée par l’incompréhension entre ses personnages, par un déchirement dans leurs relations dû à une différence au niveau de la pensée, de la culture, de la race.