Ethnographie terrona de sujets excentriques : pratiques, narrations et représentations pour contrer le racisme et l’homophobie en Italie
Auteur / Autrice : | Maria Livia Alga |
Direction : | Nadia Setti, Rosanna Cima |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études de Genre |
Date : | Soutenance le 05/12/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Annie Benveniste, Mari Luz Esteban, Adelina Miranda, Chiara Zamboni |
Mots clés
Résumé
Cette thèse explore les reconfigurations contemporaines du féminisme en Italie, et en particulier les pratiques, les représentations et les narrations de femmes engagées contre l’homophobie et le racisme à partir des relations postcoloniales et d’un sens libre de la différence sexuelle.Ces femmes composent des ensembles de résistances où sont en train d’émerger des positionnements politiques nouveaux, dont les « devenirs engagées » excédent ou resignifient de façon inédite des catégories occidentales telles que « lesbienne », « féministe », « migrante », « culture » etc. Il s’agit de sujets excentriques qui travaillent les séparatismes dans les mouvements sociaux, et mettent en échec les polarisations idéologiques à partir d’expériences des différences agissant comme des instances conflictuelles vitales : elles inaugurent des formes de participation fondées sur un besoin de coalitions et de transversalité.De l’analyse des itinéraires corporels, des pratiques et des cartographies des mouvements il ressort que les vecteurs de connexion principaux entre les actrices sociales marquées par la multiplicité sont les généalogies et les origines ainsi que les dimensions de l’in/visible et de la représentation.Cette ethnographie terrona s’inscrit dans une généalogie d’anthropologie postexotique qui se fondant sur une implication autoethnographique de la chercheuse, propose une révision des relations entre les participantes à la recherche, et de l’idée de terrain.Cette thèse relie des expériences de recherche à Paris, à Palerme et à Vérone, respectivement dans le Sud et dans le Nord-est de l’Italie, et thématise les formes de compétition culturelle et les représentations du Sud et du Nord italiens par une perspective postcoloniale.