Auteur / Autrice : | Michèle Chadwick |
Direction : | Charles Tijus, Julie Grèzes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 17/09/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, langage, interaction (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Cognitions humaine et artificielle |
Jury : | Président / Présidente : Farid El Massioui |
Examinateurs / Examinatrices : Charles Tijus, Julie Grèzes, Laurence Conty | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphanie Dubal, Henrique Sequeira |
Mots clés
Résumé
La quantité d’informations à laquelle nous sommes chaque jour confrontésconditionne notre survie à la capacité de détecter rapidement ce qui est le pluspertinent dans notre environnement. Nos cerveaux ont ainsi évolué afin dedéclencher, en réponse aux stimuli pertinents, des changements d’état affectif quinous informent alors de l’existence et de la nature de ces stimuli. Or, tandis que lesétats émotionnels, induits par des états corporels, impactent notre perception desstimuli émotionnels, l’influence de ces états corporels sur l’évaluation de lapertinence de stimuli externes est méconnue. Nous avons ici examiné le rôle queces états du corps, transitoires et socialement signifiants, jouent dans l'évaluation dela pertinence des expressions faciales de menace. Lors de nos testscomportementaux, où variaient le degré de pertinence des stimuli et le focusattentionnel, nous avons modulé l'état corporel des participants à l’aide de posturesdominantes ou non dominantes réalisées avant les tâches. Nous avons alorsdémontré que ces postures influencent l'évaluation de la pertinence des expressionsde menace, en accord avec le statut social qu’elles incarnent. De plus, ceci n’a étérévélé que lorsque le traitement de ces stimuli était implicite, soulignant alors lasaillance de ces derniers. Ainsi, nos résultats démontrent que les états corporelsinfluencent non seulement l'évaluation de la pertinence, mais la déterminent, car desstimuli par ailleurs pertinents ne sont plus évalués comme tels selon la postureadoptée. Ces résultats suggèrent que l’état du corps interagit avec nos états affectifspour signaler à l’observateur quels indices sociaux sont pertinents.