Représentations et politiques du Yichouv puis de l'Etat d'Israël envers les Maronites du Liban (1920-2000)
Auteur / Autrice : | Meir Masri Feki |
Direction : | Béatrice Giblin, Frédéric Encel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géopolitique |
Date : | Soutenance le 16/03/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut français de géopolitique (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Jury : | Président / Présidente : Michael F. Davie |
Examinateurs / Examinatrices : Béatrice Giblin, Frédéric Encel | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Liliane Barakat, Ilan Greilsammer |
Résumé
Situé au cœur d’un environnement hostile et instable, l’État d’Israël est confronté depuis sa déclaration d’indépendance le 14 mai 1948 à des défis existentiels, au premier rang desquels celui de son intégration régionale. Pour faire face à ce qu’il perçoit comme un encerclement, le jeune État hébreu recherche parmi ses voisins proche-orientaux des groupes confessionnels ou ethnolinguistiques susceptibles de s’allier à lui pour fractionner le bloc arabe hostile. Plusieurs éléments font de la communauté maronite du Liban un allié potentiel pour Israël. Durant huit décennies, l’État hébreu et la droite chrétienne au Liban entretiennent de bons rapports. Certains dirigeants israéliens songent à la création d’un nouveau Liban, sous contrôle chrétien et allié à Jérusalem. La relation israélo-maronite a cependant toujours été précaire. Elle est basée sur une position inconfortable pour deux communautés minoritaires dans une région dominée par les Arabes musulmans. Elle est altérée par les interactions dynamiques entre chrétiens et musulmans au Liban et par le conflit israélo-arabe. Cette thèse s’inscrit dans une interrogation sur les capacités de l’État juif à tisser des liens avec d’autres groupes minoritaires au Proche-Orient, ainsi que sur la pertinence du concept d’ « alliance des minorités ». Elle soutient que les politiques régionales d’Israël sont influencées par un certain nombre de représentations héritées de l’époque du Yichouv. Elle fournit des exemples concrets témoignant de l’influence négative que peuvent avoir certaines représentations erronées ou des idées fausses sur la politique d’un État.