Étude et modulation de l’homéostasie et de la fonction des lymphocytes T régulateurs dans le modèle murin de l’encéphalomyélite auto-immune expérimentale
Auteur / Autrice : | Charlotte Pouchy |
Direction : | Benoît Salomon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Soutenance le 17/09/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physiologie, Physiopathologie et Thérapeutique (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'immunologie et des maladies infectieuses (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Guy Gorochov |
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Bellier, Xavier Mariette | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sylvaine You, Jean-Charles Guéry |
Mots clés
Résumé
Les lymphocytes T régulateurs CD4+Foxp3+, gardiens de l’homéostasie, participent au maintien de la tolérance immunitaire. La stimulation de leur expansion et de leur fonction est finement régulée par un ensemble de mécanismes complexes dépendants de l’environnement tissulaire. Mes travaux de thèse ont permis de mettre en évidence le rôle critique du récepteur de type 2 du TNF (TNFR2) dans le contrôle de l’inflammation du système nerveux central par les lymphocytes T régulateurs (Treg). Dans le modèle murin l’encéphalomyélite auto-immune expérimentale, nous avons montré que le traitement par anti-TNF aux premiers signes cliniques de la maladie aggrave les symptômes et est associé à une réduction de proportion de cellules régulatrices dans le tissu cible. La génération d’un modèle murin de déficience spécifique nous a permis de révéler que le TNFR2 est nécessaire à l’accumulation et à la fonction des Treg dans le système nerveux central pour le contrôle de la maladie. Ces résultats pourraient expliquer l’échec des traitements anti-TNF dans la sclérose en plaques et ouvrent la perceptive aux thérapies utilisant des agonistes du TNFR2. Dans une seconde étude, nous avons pu révéler le potentiel tolérogénique des adjuvants vaccinaux. Administrée en sous-cutané ou en intramusculaire, la nouvelle génération d’adjuvant provoque l’activation et la prolifération de lymphocytes T régulateurs. De plus, certains adjuvants confèrent une protection complète contre le développement de l’encéphalomyélite auto-immune expérimentale. Nos données dévoilent que cette prévention pourrait être due à un nouveau mécanisme de suppression des Treg passant par l’altération des capacités migratoires des lymphocytes T effecteurs pathogènes. Ces travaux initient l’utilisation d’adjuvants pro-Treg dans la conception de vaccination contre les maladies autoimmunes.