Codage de la sonie globale de sons variant au cours du temps. Le cas d'augmentation et chute de stimuli d'intensité
Auteur / Autrice : | Emmanuel Ponsot |
Direction : | Sabine Meunier, Patrick Susini |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 14/12/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IRCAM |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Laurent Demany, Wolfgang Ellermeier, Romain Brette, Daniel Pressnitzer, Massimo Grassi, Daniel Oberfeld |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'évaluation de la sonie globale d'un son non-stationnaire repose sur la transformation de nos sensations de sonie momentanées en une valeur scalaire unique reflétant notre impression globale a posteriori. Cette thèse approfondit la compréhension de ce processus dynamique dans le cas particulier de stimuli présentant des profils d'intensité croissants ou décroissants de quelques secondes. Partant de l'observation que les sons croissants sont perçus plus forts que les sons décroissants alors qu'ils contiennent la même énergie pendant la même durée, cette thèse aborde la question des origines de cette asymétrie perceptive sous différentes perspectives. Une approche systématique est adoptée afin d'évaluer les bases méthodologiques, contextuelles et physiques du phénomène. Il est montré que l'évaluation globale de la sonie d'un stimulus dynamique ne correspond pas une simple moyenne énergétique. Les jugements des auditeurs se fondent sur une intégration temporelle de la région la plus intense des stimuli, mais d'autres mécanismes sont impliqués; des asymétries dépendant de façon complexe et non-linéaire des caractéristiques du profil temporel et du niveau des stimuli sont observées. Les modèles de sonie actuels ne permettent pas directement d'expliquer ces résultats, ce qui soutient l'idée selon laquelle les mécanismes étudiés pourraient provenir de traitements auditifs ou décisionnels ''haut-niveau'' n'étant pas encore pris en considération dans ces modèles. De nouvelles perspectives de recherche pour l'étude du codage et du traitement de stimuli non-stationnaires par les systèmes sensoriels à partir d'asymétries perceptives avérées sont ainsi offertes.