Thèse soutenue

Déchiffrement du mécanisme moléculaire de la détermination du sexe

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Auteur / Autrice : Sandra Elena Rojo Mendoza
Direction : Kennneth McElreaveyAnu Bashamboo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie, Physiopathologie et Thérapeutique
Date : Soutenance le 25/09/2015
Etablissement(s) : Paris 6
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physiologie, Physiopathologie et Thérapeutique (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Génétique du Développement humain
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Anu Bashamboo, Eric Pailhoux, Francis Poulat, Olaf Hiort, Jean-Pierre Siffroi, Raja Brauner

Résumé

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Chez les mammifères, la détermination du sexe est un processus moléculaire complexe impliquant une balance de gènes finement régulée entre la voie mâle et femelle. La formation de testicules est initiée par SRY en synergie avec SF1 par sur-activation de l'expression de SOX9 au delà d'un seuil critique, ce qui entraîne l'activation du programme de la voie mâle et la répression de la développement ovarien. Des erreurs dans ce processus peuvent entraîner des pathologies de dysgénésie gonadique (DSD). Bien que de nombreux gènes impliqués dans le développement des gonades, sont à présent identifiés, les mutations de ces gènes n'expliquent qu'une minorité de cas de DSD, et les mécanismes conduisant à un développement sexuel inapproprié restent encore largement méconnus.Nous avons identifié, pour la première fois, une mutation ponctuelle dans le gène DMRT1 humain, facteur crucial de la détermination du sexe chez différentes espèces, associée à une absence de développement testiculaire. Une série d'analyses fonctionnelles démontrent le mécanisme par lequel cette mutation pourrait être lie à un DSD et que, différemment de chez la souris, DMRT1 humain, est impliqué dans la détermination testiculaire primaire.Le séquençage d’exomes sur des patients présentant un DSD de type 46,XY ont permis d’identifier des mutations délétères chez SOX7 & SOX8, suggérant une possible redondance fonctionnelle parmi les gènes SOX dans la détermination du sexe; mais également des mutations chez GATA4 établissant un rôle pour ce gène comme cause de DSD. Nos résultats d’analyses fonctionnelles indiquent des changements dans l'activité biologique des protéines mutées, mais dans certains cas, ne révèlent pas les mécanismes impliqués dans l’apparition de DSD. Par conséquent, le développement de nouveaux modèles cellulaires in-vitro pourrait permettre d’élucider ces mécanismes. Notamment, l’utilisation de cellules souches embryonnaires de souris, nous permettra de développer un nouveau modèle cellulaire pour mieux comprendre l'effet biologique de ces mutations.