Conséquences physiopathologiques de la dysbiose associée aux maladies inflammatoires chroniques de l'intestin.
Auteur / Autrice : | Sylvie Rajca |
Direction : | Philippe Seksik |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences |
Date : | Soutenance le 29/05/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physiologie, Physiopathologie et Thérapeutique (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des biomolécules (Paris ; 2009-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jérémie Sellam |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Rainteau, Patricia Lepage | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Nancey, Marion Leclerc |
Mots clés
Résumé
Ces dernières années, l'implication du microbiote intestinal dans la physiopathogénie des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) a été mise en évidence. Le but de nos travaux est de déterminer l'impact de la dysbiose sur l'écosystème intestinal au cours des MICI. Ces trois études nous ont permis de confirmer le rôle central de la dysbiose associée aux MICI : d'une part comme outil potentiellement prédictif de rechute, précédant une inflammation locale ou systémique, d'autre part comme acteur dans l'apparition d'un déséquilibre de l'écosystème intestinal. Ce déséquilibre est marqué par l'altération de l'activité enzymatique du microbiote modifiant le pool d'acides biliaires dans la lumière intestinale et pouvant affecter les effets anti-inflammatoires de certains acides biliaires sur les cellules épithéliales intestinales participant ainsi à une inflammation chronique au cours des MICI. Par ailleurs, cette dysbiose est possiblement entretenue par un déficit en défensine hBD1 et HD5, perpétuant une inflammation chronique intestinale.Ces résultats renforcent le rôle proéminent du microbiote dans l'évolution des MICI et suggèrent que la restauration de la normobiose au cours de la maladie devrait être un nouveau but dans la prise en charge de ces patients.