Thèse soutenue

La représentation de la musique hongroise en France au XIXe siècle entre apparence et réalité
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Auteur / Autrice : Csilla Pethö-Vernet
Direction : Jean-Pierre Bartoli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musique et musicologie
Date : Soutenance le 18/11/2015
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche en Musicologie (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Michelle Biget
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Reibel, Danièle Pistone, László Vikárius

Résumé

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La réception et la représentation de la musique hongroise en France au XIXe siècle est un sujet méconnu et non traité dans la littérature musicologique. La thèse ici présentée a l’ambition de combler ce manque. Elle s’organise autour de deux axes principaux. Le premier est l’étude critique des textes qui présentent la musique hongroise et l’art des orchestres tziganes ayant propagé ce corpus sous divers aspects. Le deuxième est l’analyse musicale et stylistique proprement dite, où l’on se questionne sur le fonctionnement de la représentation d’une « magyarité », voire d’une « tziganité », en musique, majoritairement dans les oeuvres dramatiques. La réception littéraire reflète de quelle manière la perception du phénomène exotique hongrois s’inscrit dans un contexte romantique français plus large. Les réflexions sur « l’âme du peuple », sur l’orientalisme, sur différentes constructions culturelles exotiques, sur le caractère national que l’on croyait « populaire », mais aussi sur le culte romantique du génie ou sur l’esthétique des sentiments, influencent le discours sur l’identité musicale hongroise. Une identité que l’on cerne à travers les notions telles que l’héroïsme, le caractère martial, l’expression poétique, la tristesse profonde, la gaîté et la passion sauvages. La représentation musicale stylisée, qui propose différents niveaux de « réalités » grâce à des procédés de réinterprétation d’éléments hongrois pour évoquer la « magyarité » en musique (aussi en relation avec d’autres phénomènes exotiques), ne rend que partiellement la poésie de « l’âme du peuple ». Tournée plus vers l’esthétique du « pittoresque », elle manque son ultime réalité pour des apparences.