Les Poètes fantaisistes, un renouveau de la poésie française au début du XXe siècle ?
Auteur / Autrice : | Antoine Piantoni |
Direction : | Michel Murat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance le 11/12/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Didier Alexandre |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Paule Berranger, Pierre Loubier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Parmi les réponses apportées à la crise du langage définie par Mallarmé, quelle importance peut être accordée à celle des poètes fantaisistes du début du XXe siècle ? Cette thèse propose de réinterroger à nouveaux frais les apports esthétiques d’un groupe pour le moins hétérogène dans le concert des avant-gardes. Il s’agit dans un premier temps de retracer les étapes de la constitution d’une entité collective à l’existence fugace, car la trajectoire du groupe fantaisiste l’apparente à une comète engloutie par le cataclysme de la Grande Guerre. L’approche sociologique, étayée par des archives encore peu exploitées, nous renseigne à la fois sur les prolégomènes d’une expérience commune et les ramifications du souvenir nostalgique longtemps après que le groupe aura cessé d’exister sous sa forme première. Il convient ensuite d’examiner le contenu notionnel de la fantaisie en tant qu’élément fondateur d’une poétique polymorphe qui joint à un respect de la tradition poétique française le refus du dogmatisme et de la théorie. On constate que la fantaisie fonctionne comme un espace vacant qui accueille les spéculations de la critique s’efforçant de pallier le défaut de définition assumé par le groupe, dont la production reste marquée par une indécision entre mélancolie élégiaque et dissonance humoristique. Les poètes fantaisistes proposent-ils une solution à la menace d’obsolescence qui pèse sur la notion de fantaisie ou ne représentent-ils que l’écho d’un phénomène transséculaire dont le dernier avatar se dilue dans le goût du pastiche et de la forgerie ?