Étude historique, épistémologique et descriptive de la synonymie
Auteur / Autrice : | Gaëlle Doualan |
Direction : | Franck Neveu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance le 21/11/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sens, texte, informatique, histoire (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : André Thibault |
Examinateurs / Examinatrices : Peter Blumenthal, Pierre Larrivée, Xavier-Laurent Salvador |
Mots clés
Résumé
Cette thèse se donne pour objectif d’étudier les apories théoriques et épistémologiques liées à la synonymie. Pour l’essentiel, ces problèmes se concentrent dans la faiblesse théorique de la notion par rapport au succès empirique dont elle jouit dans l’usage et les dictionnaires. Cette faiblesse théorique prend racine dans l’histoire de la notion : la synonymie a été définie en premier lieu par Aristote et a subi de nombreuses transformations au cours des siècles. La définition scientifique de la synonymie s’est constituée à partir de la synonymie distinctive des synonymistes. Les notions fondatrices de la linguistique moderne ont été appliquées à la synonymie alors qu’elle a été élaborée avant leur conception. La synonymie se plie mal aux cadres théoriques de la linguistique moderne d’où des apories. L’approche distinctive centre l’étude de la synonymie sur les différences de sens alors qu’elle repose sur des équivalences sémantiques approchées. L’histoire de la notion aide à éclairer les apories et à s’en distancier pour recentrer la notion sur les équivalences puisqu’elles rendent possibles la synonymie et sur le discours qui est le lieu de l’émergence du sens. Cela rompt avec la synonymie réduite à la recherche de différences de sens entre items lexicaux synonymes. Une approche onomasiologique et textuelle est mise en place pour proposer un nouveau cadre d’étude de la synonymie. Cette approche se manifeste par la détection de réseaux lexicaux témoignant de relations d’équivalence qui émergent en contexte. Pour tester cette approche, les réseaux lexicaux du vocabulaire du vice et de la vertu sont étudiés dans des textes du XVIIe siècle traitant de thèmes moraux.