Max Ingrand(1908-1969). Un atelier de vitrail dans la France du XXe siècle
Auteur / Autrice : | Jean-Pierre Blin |
Direction : | Jean-Yves Andrieux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 04/12/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Ségolène Le Men |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Hérold, Jean-François Luneau, Isabelle Saint-Martin |
Mots clés
Résumé
Max Ingrand (1908-1969) fut l'un des maîtres verriers français les plus célèbres du XXe siècle. Après ses études à l'École nationale des arts décoratifs, il entre en 1927 dans l'atelier de Jacques Gruber (1870-1936). Dès 1931, il commence une carrière personnelle de maître verrier décorateur et réalise de nombreux décors civils en glaces gravées. Il crée les vitraux de l'église Sainte-Agnès de Maisons-Alfort et participe au projet des verrières de la nef de Notre-Dame de Paris qui sont présentées au pavillon pontifical de l'Exposition de 1937. Mobilisé en 1939, il reste cinq ans prisonnier dans un Oflag en Allemagne. A son retour, il devient l'un des verriers les plus actifs des chantiers de la reconstruction où il réalise notamment l'ensemble monumental de l'église d'Yvetot. Le service des Monuments historiques lui confie des chantiers prestigieux : cathédrales de Rouen, de Beauvais, de Saint-Malo, de Strasbourg, chapelles des châteaux de Blois, d'Amboise, de Chenonceau, églises de La-Charité-sur-Loire et des Jacobins de Toulouse. Au milieu des années cinquante, sa notoriété lui vaut des commandes importantes à l'étranger, notamment aux États-Unis, au Canada et en Amérique du sud. Il poursuit parallèlement une œuvre de décorateur et de designer. Il assure pendant treize ans la direction artistique de la firme italienne Fontana-Arte pour laquelle il crée de nombreux modèles de luminaires. Il participe au décor de paquebots parmi lesquels le Normandie et le France. Il conçoit des fontaines lumineuses, notamment pour les Champs-Élysées à Paris. Dans ses dernières années, il réoriente sa carrière vers l'architecture d'intérieur et l'éclairage. Il meurt brutalement en 1969, peu après avoir confié la direction de son atelier à son collaborateur Michel Durand.