Thèse soutenue

"I am not concerned with poetry. My subject is war" : Écrire la Première Guerre mondiale : les enjeux du poème face aux circonstances
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Auteur / Autrice : Sarah Montin
Direction : Pascal Aquien
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 07/11/2015
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Voix Anglophones. Littérature et Esthétique (Paris)
Jury : Président / Présidente : Hélène Aji
Examinateurs / Examinatrices : Marc Porée, Jean-Marie Fournier

Résumé

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Le premier conflit mondial qui met fin à l’après-midi doré de l’époque édouardienne signe l’entrée du Royaume-Uni dans le XXe siècle politique et esthétique. La place unique qu’occupe la Grande Guerre dans l’imaginaire collectif britannique participe de l’engouement populaire que suscite encore aujourd’hui la war poetry, devenue un véritable « lieu de mémoire » textuel. Son importance dans le paysage culturel britannique paraît dès lors démesurée par rapport à la place qu’elle occupe dans le canon poétique du XXe siècle. À la fois conservatrice et innovante, respectueuse des formes mais sujette à l’expérimentation, l’œuvre des war poets, souvent confondue avec celle des Georgian poets, se range du côté des modernes plutôt que des modernistes. Poésie de circonstance définie par le moment et le lieu d’écriture, elle est jugée à l’aune de la problématique moderne de l’œuvre « impure », poésie tournée vers la révélation de l’événement plutôt que vers l’acte de création. C’est cette tension entre l’appel du monde et l’appel du texte qui fonde la définition générique, esthétique et éthique de la war poetry. Son intérêt critique réside dans sa double finalité, son hybridité tonale, générique et formelle, sa nature composite et polymorphe qui l’inscrivent de plain-pied dans le registre de la dissonance, propre à la poésie moderne.