Les récits de Platon sur le passé : entre le mythe et l'histoire
Auteur / Autrice : | Irina Solntseva |
Direction : | André Laks |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de la philosophie |
Date : | Soutenance le 18/09/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches sur la pensée antique (Paris ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Paul Demont |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Laurence Desclos, Dimitri El Murr |
Mots clés
Résumé
Face à la diversité des textes platoniciens consacrés au passé, les commentateurs ont le plus souvent proposé d'y voir soit une philosophie de l'histoire unitaire et profondément pessimiste, soit une simple forme rhétorique permettant à Platon de défendre ses différentes idées. En mettant en cause la lecture historiciste des récits sur l’origine et la chute de l'État idéal dans la République et du mythe cosmologique du Politique, nous en présentons une lecture analytique, tout en prenant en compte le rapport qu'entretiennent ces textes avec la tradition hésiodique et sophistique des récits sur le passé. Nous proposons de distinguer, d'autre part, la catégorie particulière des textes platoniciens qu'on pourrait appeler les « mythes sur le passé d'Athènes » : le récit atlante et la partie historique du Discours funèbre de Socrate dans le Ménexène, dont la spécificité se comprend le mieux, à notre avis, compte tenu de l'idée de noble mensonge proposée par Platon dans la République. Nous nous intéressons enfin au statut du récit des Lois III, considéré souvent comme le texte le plus historique chez Platon, et nous nous efforçons de montrer, à l'aide de cet exemple, comment Platon réussit à combiner le matériau historique concret et ses théories politiques et psychologiques, en adoptant ainsi la même démarche que dans les récits de la République II et VIII – IX.