Thèse soutenue

Espace réel, espace virtuel, espace transcendantal dans l'art contemporain : le cas de Robert Irwin
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Auteur / Autrice : Shin-Young Sung
Direction : Arnauld Pierre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 12/06/2015
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre André Chastel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Elvan Zabunyan
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Philippe Antoine, Valérie Mavridorakis

Résumé

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La notion d’espace prend un sens très fort et comme actif dans le travail artistique de Robert Irwin. Celui-ci instaure un nouveau mode d’être pour l’espace par son installation dite « site-conditioned/determined » tout en la nouant pourtant avec celui du site préexistant, qu’il soit intérieur ou extérieur. Le statut ontologique de son installation est celui d’un « non-objet », d’une extrême simplicité de forme et d’un minimum de matérialité : une bande noire ou une surface de voile semi-transparent, à la fois objet montré et sujet montrant, mettent en jeu lumière et ombre, attirant notre attention non seulement sur lui mais tout autour, intégrant l’espace où il s’intègre. L’installation est mise en œuvre de son environnement architectural ou naturel. L’installation est ainsi installa(tten)tion, c’est-à-dire installation qui installe l’attention. Ce que procure l’artiste au spectateur par son installation est la sensation pure de l’apparaître dynamique et changeant de l’espace du monde réel. Sensible d’abord à la dimension réelle de l’espace physique, nous découvrons peu à peu sa dimension virtuelle, puis transcendantale, au fur et à mesure que ce processus de sensation pure déclenché par l’aspect inhabituel de cet espace pourtant réel se déploie. Grâce au toucher direct et vivant d’un sentir aiguisé, et visuel et kinesthésique, éveillé par l’installation de Robert Irwin, devient quasi palpable notre conscience d’exister. Elle résonne alors à la réalité directe et immédiate du monde mais aussi aux virtualités de son apparaître et à ce qui les rend possibles : sa forme en soi, révélée et actualisée comme la véritable nature de l’espace réel.