Angiolini, Noverre et la « Querelle des Pantomimes » : les enjeux esthétiques, dramaturgiques et sociaux de la querelle sur le ballet-pantomime à Milan au XVIIIe siècle
Auteur / Autrice : | Arianna Fabbricatore |
Direction : | Andrea Fabiano |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études romanes. Italien |
Date : | Soutenance le 06/05/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Università degli Studi di Firenze, Rheinische Friedrich-Wilhelms-Universität (Bonn, Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Équipe Littérature et culture italiennes (Paris ; 1990-....) |
Jury : | Président / Présidente : Françoise Decroisette |
Examinateurs / Examinatrices : Paul Geyer, Giuseppe Nicoletti, Françoise Rubellin, Elena Cervellati |
Résumé
Ce travail de recherche traite d’un phénomène culturel marquant de la modernité européenne : le ballet-pantomime. A mi-chemin entre la danse et la pantomime, ce nouveau produit théâtral, qui prétend représenter un récit par le seul concours du geste, se place au centre des réflexions esthétiques sur le théâtre, la peinture, la musique et interroge la relation entre la parole et le corps. Alors qu’il est en plein essor sur les scènes européennes, une controverse éclate entre deux maîtres de ballets le Français Jean-Georges Noverre, et l’Italien Gasparo Angiolini. Se disputant le titre de « réformateur de la danse », Angiolini et Noverre soutiennent des principes esthétiques opposés et leurs divergences font l’objet d’une querelle qui intéressera vivement les villes de Milan et Vienne entre 1773 et 1776. A partir d’une analyse des dramaturgies élaborées par les deux maîtres de ballets rivaux et en prenant en compte leurs modèles culturels respectifs, cette thèse étudie les questionnements esthétiques et sémiotiques soulevées par la polémique et propose de relire la « Querelle des Pantomimes » dans sa dimension sociale en privilégiant deux directions : d’une part elle est interprétée comme un symptôme significatif des relations entre l’Italie et la France, permettant d’examiner ainsi les modalités de dialogue entre ces deux cultures ; d’autre part elle met au jour les termes d’une lutte sociale menée à Milan par les hommes de lettres et elle est envisagée comme un signe du processus de « démocratisation » de la culture que le ballet-pantomime alimente.