La querelle des "Forces vives" dans le premier écrit de Kant : entre mécanisme cartésien et dynamisme leibnizien
Auteur / Autrice : | Stefano Veneroni |
Direction : | Dominique Pradelle, Silvia Ferretti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de la philosophie |
Date : | Soutenance le 16/01/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Università degli studi (Macerata, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Frédéric de Buzon |
Examinateurs / Examinatrices : Francesco Piro |
Résumé
S’interroger sur la clef de lecture à assumer pour aborder l’interprétation et l’analyse du premier écrit de Kant,présuppose en même temps de se poser le problème du fil conducteur qui traverse toute la recherche philosophique et scientifique de Kant. La reconstruction systématique et archéologique de la recherche spéculative kantienne pourra donc révéler, déjà à partir des Gedanken, une étude entièrement finalisée à la poursuite [I.] d’une description systématique del’univers (comme connaissance ‘objective’ du monde extérieur et intérieur, materialiter e formaliter spectata) [II.] antécédemment déterminée (comme connaissance ‘subjective’, materialiter e formaliter spectata) [III.] selon la ligne programmatique propre à la Science ‘classique’.Un tel gain a donc permis : (1.) de révéler avant tout l’origine aristotélicienne de la querelle des forces vives ; (2.) de jeter une lumière nouvelle sur la première formation de la pensée de Kant, révélant en outre les sources kantiennes orthodoxes établies par l’historiographie philosophique (c’est-à-dire Descartes, Leibniz et Wolff) comme apparentes par rapport à la perspective assumée par le parcours kantien, davantage tourné quant à lui vers les problèmes ouverts de la mise en cause du modèle physique aristotélicien par Galilée et de ceux émergeant de la tentative d’unification systématique proposée par Newton ; (3.) de trouver enfin, dans la solution kantienne, la clef de voûte pour dépasser définitivement le dualisme épistémologique (d’où l’incongruité conséquente), aujourd’hui subsistante, entre le modèle einsteinien dans le continu et le modèle, discret et probabiliste, proposée par la Mécanique quantique.