Les relations entre les emporia et leurs hinterlands en Europe du Nord-Ouest du VIIe au Xe siècle
Auteur / Autrice : | Lucie Malbos |
Direction : | Régine Le Jan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 17/10/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Lebecq |
Examinateurs / Examinatrices : Régine Le Jan, Anne Nissen Jaubert | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pierre Bauduin, Christopher Loveluck |
Mots clés
Résumé
Les emporia, sites commerciaux abritant des activités artisanales, apparaissent aux VIIe et VIIIe siècles sur les rives des mers du Nord, Baltique et Manche, alors que le centre de gravité économique se déplace de la Méditerranée vers le Nord, que les échanges se font plus massifs et que les pouvoirs politiques se recomposent. Situés à la fois à la périphérie des royaumes en train de se constituer et au centre des réseaux d'échanges, ce sont des lieux de rencontre (économique, politique, culturelle), où marchands anglo-saxons, francs, frisons, scandinaves et slaves échangent marchandises et idées, ainsi que des centres de consommation, de production, d'échange, de stockage et de transit. Leurs caractéristiques communes permettent de comparer les sites scandinaves (Birka, Kaupang, Hedeby, Ribe), anglo-saxon (Hamwic) et francs (Quentovic et Dorestad), en les resituant par rapport aux changements politiques, économiques et sociaux entre le VIIe et le Xe siècle. Pour cela, cette étude s'appuie sur des sources à la fois textuelles et archéologiques, dans le cadre d'une approche interdisciplinaire, sollicitant l'archéologie, la géographie, l'anthropologie. On se demandera comment les emporia et leurs hinterlands interagissaient, en termes d'approvisionnement, de diffusion des monnaies et objets, et quelles relations entretenaient ces ports avec les différents pouvoirs, en abordant leurs fonctions fiscales, administratives, juridiques et même religieuses, pour esquisser des réseaux sociaux, à des échelles différentes (du local aux réseaux d'échanges à longue-distance), tout en s'interrogeant sur les liens entre les différents emporia en Europe du Nord-Ouest, voire au-delà.