Thèse soutenue

De l'armée coloniale à l'armée nationale en Mauritanie : une histoire militaire sahélo-saharienne, de la conquête à la guerre du Sahara (1934-1978)

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Auteur / Autrice : Camille Evrard
Direction : Pierre VermerenTony Chafer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire contemporaine
Date : Soutenance le 06/07/2015
Etablissement(s) : Paris 1 en cotutelle avec University of Portsmouth (Royaume-Uni)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des mondes africains (France ; 2014-....) - Institut des mondes africains (France ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Mathilde Von Bülow
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Vermeren, Tony Chafer, Jérôme de Lespinois
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Joly, Zekeria Ould Ahmed Salem

Résumé

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Ce travail propose une histoire de l’armée en Mauritanie, depuis la conquête militaire française dans l’Ouest saharien jusqu’à l’avènement du coup d’État du 10 juillet 1978, ouvrant sur une longue période du gouvernement de l’État mauritanien par des officiers supérieurs. L’armée coloniale, tout comme l’État colonial, a ses caractéristiques propres : elle développe, au contact du terrain, des stratégies d’adaptation, tant au plan de l’organisation qu’au plan des missions. Ses deux traits saillants sont le double recrutement – qui différencie tirailleurs subsahariens et supplétifs maures – et la multiplicité des missions – politiques, militaires, de défense et de maintien de l’ordre. Ces spécificités sont en parties léguées aux forces armées nationales à travers la transmission du domaine et du pouvoir militaire, processus particulièrement contingent qu’il faut analyser dans sa complexité. L’étude des effets des transformations institutionnelles sur le terrain, reliée à l’analyse des enjeux géopolitiques dans la sous-région, montre que les problématiques locales comptent autant que les dynamiques globales. L’examen de l’histoire de l’armée, de la gendarmerie, et de la garde nationale mauritanienne au cours des vingt années qui suivent l’indépendance du 28 novembre 1960, permet de distinguer les continuités, mais aussi la trajectoire propre de l’État mauritanien postcolonial, liée à l’agenda des acteurs locaux tout autant qu’à celui de l’ancienne puissance coloniale.