Études des déformations crâniennes intentionnelles dans la culture Paracas (800 avant-100 après J.C) : les contextes funéraires de Cerro Colorado, côte Sud du Pérou
Auteur / Autrice : | Lucie Dausse |
Direction : | Éric Taladoire |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie |
Date : | Soutenance le 03/12/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Archéologie (Paris ; 1990-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ARCHAM Archéologie des Amériques (Paris ; 2000-....) - ARCHAM Archéologie des Amériques (Paris ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Patrice Lecoq |
Examinateurs / Examinatrices : Éric Taladoire, Patricia Soto-Heim | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Markus Reindel, Ann Hudson Peters |
Mots clés
Résumé
La société Paracas s’est implantée sur la côte Sud des Andes centrales péruviennes vers le IXe siècle avant J.-C. jusqu’à son déclin aux alentours du IIe siècle après J.C. Le site de Cerro Colorado, localisé sur la péninsule Paracas, découvert et fouillé de 1925 à 1930 par l’archéologue péruvien Tello, est celui qui a livré le plus de vestiges culturels Paracas jusqu’à nos jours. L’étude des traitements du corps des défunts inhumés dans ces contextes funéraires est au centre de ce travail, afin de documenter de façon détaillée les différentes traditions de modifications corporelles, éphémères et définitives, du vivant des individus et après leur mort. Le réexamen de 311 défunts inhumés dans les tombes, les cavernes et la nécropole de Wari Kayan à Cerro Colorado révèle des données inédites sur les marquages corporels durant le Paracas récent (400 av. à 100 apr. J.C.), ensuite comparées aux témoignages des périodes antérieures. L’observation des représentations anthropomorphes sur les céramiques et les textiles permet, quant à elle, d’aborder l’évolution de la conception du corps sur l’ensemble de la chronologie. Cette recherche présente l’importance de l’esthétique chez les Paracas à travers la diversité des modifications corporelles telles que le modelage de la tête, le percement des oreilles, les peintures corporelles, les tatouages, les différentes coiffures et les nombreux objets de parure. Dans cette ancienne société péruvienne, le corps était donc perçu comme un support identitaire dans lequel la tête occupait une place symbolique.