Thèse soutenue

Du nanshin à la doctrine Fukuda : itinéraires de la politique étrangère japonaise (1952-1978)

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Auteur / Autrice : Chiara Chiapponi
Direction : Hugues TertraisValdo Ferretti
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 19/05/2015
Etablissement(s) : Paris 1 en cotutelle avec Università degli studi La Sapienza (Rome)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sorbonne Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....) - Sorbonne- Identités- relations internationales et civilisations de l’Europe / SIRICE
Jury : Président / Présidente : Ikuko Sagiyama
Examinateurs / Examinatrices : Hugues Tertrais, Valdo Ferretti, Ikuko Sagiyama, Chiara D'Auria, Sébastien Lechevalier, Karoline Postel-Vinay

Résumé

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Au lendemain de la seconde guerre mondiale, avec le retour à la souveraineté, le Japon commença aussitôt à planifier la reconstruction de son économie et la création de nouveaux liens en Asie. C'est ainsi qu'il déclencha son « avancée vers le sud », à la recherche de matières premières et de marchés pour ses produits. Cependant le processus de pénétration de l'Asie du Sud-est ne fut pas seulement de nature économique mais aussi politique, et la valeur de la région dans la recherche d'une nouvelle position stratégique fut claire dans l'approche au problème indochinois, surtout après l'intensification de la guerre du Vietnam. Le Japon, désireux de contribuer de manière significative à une reconstruction régionale « après-­Vietnam », à la fin des années soixante lança une première série d'initiatives diplomatiques et de coopération dans la région entière. Ensuite les « tournants » de l'ordre bipolaire des années soixante-dix, surtout le « Nixon choc » et la chute de Saigon, ainsi qu'une majeure sensibilité vers le pays de la région, amenèrent de Tokyo à la systématisation de son approche et donc à la planification de la doctrine Fukuda. Cette première codification de la politique japonaise vers l'Asie du Sud-est est basée sur la fonction intra-régionale du Japon visant à lutter contre les tentatives hégémoniques de Pékin et Moscou et à profiter du désengagement militaire occidentale, afin de remodeler les relations avec les grandes puissances et assumer un rôle international de premier plan.