Thèse soutenue

Métropole de l'endroit et métropole de l'envers : décroissance urbaine, vieillissement et mobilités dans les périphéries de l'aire métropolitaine d'Osaka, Japon

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Auteur / Autrice : Sophie Buhnik
Direction : Sylvie FolNatacha Aveline-Dubach
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 09/12/2015
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Géographie-cités (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Emmanuèle Sabot
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Fol, Natacha Aveline-Dubach, Emmanuèle Sabot, Peter C. D. Matanle, Gakuto Takamura
Rapporteurs / Rapporteuses : Augustin Berque, Bernard Thomann

Résumé

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Les couronnes périurbaines des métropoles du Japon, où s’est installée une classe moyenne enrichie par la Haute croissance, sont aujourd’hui soumises à des processus cumulés de déclin qui détériorent l’accès quotidien aux ressources urbaines. Ces mutations soulèvent des questions pionnières sur les enjeux du vieillissement des espaces périurbains, que cette thèse analyse au prisme de l’évolution des mobilités dans l’aire métropolitaine d’Ōsaka. Sont ainsi mesurés les effets de l’hybridation néolibérale de l’État développeur japonais sur les recompositions d’une métropole touchée par la diminution en cours de la population nationale. L’approche théorique de cette thèse articule les débats internationaux sur les villes en décroissance à des sources japonaises interrogeant les liens entre déclin urbain, vieillissement et mobilités grâce à l’usage de concepts occidentaux. Cette grille de lecture appuie une cartographie pluri-scalaire des interactions entre déclin urbain et mobilités dans l’aire métropolitaine d’Ōsaka. Les résultats montrent comment le déclin des banlieues, attribué au vieillissement démographique, est aussi le pendant d’une recentralisation des trajectoires résidentielles, de la production immobilière et des activités des opérateurs ferroviaires. Ces processus traduisent un renversement des paradigmes d’aménagement visant à maintenir la compétitivité de Tōkyō, que la promotion de la ville compacte sert à légitimer, et ils accentuent le déclin des banlieues peu attractives, où la motorisation progresse. A l’épreuve de la spécialisation socio-résidentielle et des pratiques individuelles observées grâce aux enquêtes de terrain qui complètent ce travail, cette thèse discute les apports et limites des stratégies d’ancrage choisies par les acteurs locaux pour résister à la force des centralités métropolitaines. Il s’ensuit une dualisation des relations à la ville qui reconfigure à l’intérieur des agglomérations un découpage de l’espace entre Japon de l’endroit et de l’envers. Il en surgit un récit plus complexe que celui d’un rejet de la vie périurbaine au Japon.