Thèse soutenue

Activisme rose : cultures et arts féministes queer en France

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Auteur / Autrice : Marie-Emilie Lorenzi
Direction : Bernard Darras
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'Arts : études culturelles
Date : Soutenance le 13/11/2015
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris ; 1998-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire d’esthétique théorique et appliquée (Paris ; 199.-2012)
Laboratoire : Institut ACTE (Paris ; 2012-...)
Jury : Président / Présidente : Bruno Péquignot
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Darras, Fabienne Dumont
Rapporteurs / Rapporteuses : Elsa Dorlin, Hélène Marquié

Résumé

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Le terme "Queer" ne résonne pas de la même façon en version originale - le contexte anglo-saxon d'émergence - qu'en version française. L'objectif principal de cette recherche est de questionner les phénomènes de transferts culturels dans le contexte français du féminisme queer, à la fois mouvement de pensée critique, activisme et subculture apparus au milieu des années 1980 aux Etats-Unis. De cette traduction culturelle du mouvement queer en France est né un activisme rose qui à l'inverse du contexte anglo-saxon a développé une politique basée sur une forte affirmation identitaire, à la fois collective et individuelle, afin de déjouer le modèle d'intégration français largement imprégné d'idéaux républicains et où les dérives d'un universalisme abstrait conduisent à l'aveuglement face aux inégalités entre les individus. Ainsi la question centrale qui anime cette recherche est d'examiner comment cet activisme rose fait irruption dans le contexte français réfractaire aux politiques identitaires.Et, au-delà de la seule traduction linguistique, les phénomènes de réception et d'appropriation dans le contexte français du féminisme "queer" sont à comprendre dans toutes leurs dimensions : culturelle, politique, théorique, artistique, etc. Ainsi, cette recherche cherche à comprendre les spécificités de cet activisme, de son inscription parfois mouvementée au sein des mouvements féministes et des mouvements dits LGBT, à ses applications particulières en terme de pratiques culturelles et artistiques, afin d'interroger le phénomène d'esthétisation des techniques de lutte.