Thèse soutenue

La plasticité neuronale comme nouveau territoire de l'imaginaire
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Auteur / Autrice : Sylvie Captain-Sass
Direction : Richard Conte
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts et sciences de l'art. Arts plastiques
Date : Soutenance le 13/01/2015
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut ACTE (Paris ; 2012-...)
Jury : Président / Présidente : Éric Bonnet
Examinateurs / Examinatrices : Richard Conte, Richard Shusterman
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Malabou

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La collaboration entre artistes et scientifiques accompagne, depuis le XVIe siècle, une évolution des représentations d’un corps de plus en plus morcelé. La théorie de la plasticité neuronale, aussi révolutionnaire pour certains que celle de Copernic ou de Darwin, a esquissé les lignes de nouveaux paradigmes scientifiques, mais aussi philosophiques et sociaux, sur lesquels les artistes contemporains s’appuient de manière poétique, parfois ironique et dénonciatrice. De la fétichisation de la science à la manipulation des concepts et protocoles récents, certains modes d’expression plastiques s’appuient aussi sur l’avancée spectaculaire et stimulante des biotechnologies. Les questions de déformation, d’impermanence et d’interaction accompagnent celle de plasticité, qu’elle soit neuronale, physique ou qu’elle concerne les matériaux. Cette thèse analyse, à partir des éléments de ce contexte, les enjeux de démarches d’artistes aux prises avec ces plasticités à l’œuvre. Prenant en considération le rapport d’influence réciproque qui existe entre plasticité cérébrale et corporelle, j’analyse aussi l’impact d’une pratique méditative ou énergétique sur toute démarche humaine, et plus précisément sur celle de l’artiste par l’élargissement de ses champs perceptifs et créatifs. Je questionne ainsi l’impact du shintaïdo, art martial japonais, sur ma poïèse. L’usage de la cire, matériau plastique à la fois modeste et sacré, est confronté à celui de la toile brute, extirpant de la matière cérébrale mais aussi corporelle des cartographies à la syntaxe mystérieuse, telles des errances nomades telluriques devenues aujourd’hui plus aériennes