Thèse soutenue

Figures de l'effacement : fin et suite

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Auteur / Autrice : Jean-Pierre Bonnardot
Direction : Richard Conte
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques et sciences de l'art
Date : Soutenance le 26/10/2015
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut ACTE (Paris ; 2012-...)
Jury : Président / Présidente : Yves Winkin
Examinateurs / Examinatrices : Richard Conte
Rapporteurs / Rapporteuses : Ivan Toulouse, Claire Lahuerta

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le respect de l'érosion et de la fuite du temps instaure une recherche concernant l'effacement de l'œuvre et le dessaisissement. Les écrits s'inspirent d'une quarantaine de travaux artistiques personnels, des sculptures pour la plupart, reliés à ceux d'artistes connus pour s'être exprimés dans un registre apparenté. Avec l'infini présent s'ouvre pour l'effacement une double perspective : celle d'un présent permanent, identique à lui-même mais appelé lentement à disparaître comme l'a voulu Roman Opalka, ou celle d'un présent récurrent, s'éclipsant pour réapparaître qu'il s'agisse de la foule, multitude d'hier et demain ou d'une scénographie humaine, une fatalité ubiquitaire, amenée à se perpétuer. L'auto-affirmation du passé, les ruines que l'on garde en l'état, de Jean-Christophe Bailly sont une lecture du temps. « Effigies » et les autoportraits d'Hélène Schjertbeck sont, parmi d'autres, les figures de l'effacement. Le refus du néant s'affiche avec la mémoire des corps disloqués, trophées, transis et gisants, celui de Corps évanoui et des coquilles vides, Sculptures d'ombre de Claude Parmiggiani, les bois calcinés de Franz Krajcberg. Fin et suite : l'ontologie de ce qui est rejeté ou délabré se trouve définie ; et après Jean Tinguely, la volonté de s'investir dans le renouveau des matériaux s'affirme pour une re-création en aménageant ce qui subsiste, ce qui a pu antérieurement interagir avec des mains humaines, et peut être à l'origine d'un nouvel essor, et d'une autre vie. Une nouvelle sémantique des verbes est imaginée, rendant compte des différentes formes temporelles et modales énonciatives des œuvres présentées. Mes travaux se consacrent alors au futur antérieur, à l'anticipe passé, pour promouvoir l'archéologie du futur.