Responsabilité et engagement dans le stoïcisme
Auteur / Autrice : | Olivier D'Jeranian |
Direction : | Laurent Jaffro |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 28/11/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne (Paris ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre-Marie Morel |
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Jaffro, Christelle Veillard, John Sellars | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Thomas Bénatouïl |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette recherche prend pour objet d’étude la conception stoïcienne de la responsabilité, éclairée par la thématique contemporaine de l’engagement. Les différents niveaux du discours – ontologique, physique, psychologique, moral et politique – réinterrogent également, par leur articulation problématique, l’unité des stoïciens. On résume traditionnellement leur fatalisme à un «compatibilisme», dans la mesure où ils conjuguaient liberté et déterminisme. Cette compatibilité est au principe même de la notion de responsabilité, dont il s’agit de comprendre comment, de la physique à la morale, mais aussi, du stoïcisme hellénistique au stoïcien impérial, elle reçoit un traitement autant inédit qu’équivoque. On s’interrogera ainsi sur l’articulation du concept de «cause» (αἴτιον) avec celui de «ἐφ' ἡμῖν» (ce qui dépend de nous), concepts qui mettent en jeu la problématique de l’imputation – où il s’agit de fonder la responsabilité humaine – dans son lien avec celle de l’assomption, où il s’agit de la reprendre à son propre compte en accomplissant son rôle et ses devoirs. Ces deux versants de la responsabilité mobilisent toutes les branches du système stoïcien, et leur caractère organique. On montre que la responsabilité reçoit une extension maximale, parce que son analyse est synthétique. Le passage de la responsivité ontologique à l’assomption morale, qui ouvre, de Chrysippe à Épictète et Marc Aurèle, à une éthique de la responsabilité et à un engagement philosophique, qui fait fond sur l’idée d’acceptation et de renversement, constituera le point de mire de notre questionnement.