Thèse soutenue

Lacan avec Platon : le Socrate de Lacan

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Auteur / Autrice : Juan Pablo Lucchelli
Direction : Luc Brisson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 28/01/2015
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Philosophie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Groupe de recherches Antiquité, moyen-âge, transmission arabe (Paris ; 20..-....)
Laboratoire : Centre Jean Pépin (Villejuif, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Laurie Laufer
Examinateurs / Examinatrices : Luc Brisson, Laurent Ottavi, Annick Jaulin
Rapporteurs / Rapporteuses : Serge Cottet

Résumé

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Lacan fait de Socrate l’antécédent historique du psychanalyste. Dans son séminaire sur le transfert, il prend appui sur le Banquet de Platon pour démontrer comment Socrate opère une manœuvre digne d’un analyste : quand Alcibiade lui déclare son amour, il le renvoie à Agathon. On peut ainsi dire que l’«interprétation» de Socrate lui dévoile le véritable objet de son désir, en lui prouvant aussi qu’il faut être trois pour aimer : telle serait l’éthique socratique, qui devancerait Freud quand ce dernier formule que «l’exemple est la chose même». Mais ce dialogue de Platon nous intéresse aussi parce qu’il met en relief ce que Lacan appelle la «métaphore de l’amour», à savoir le renversement à travers lequel l’aimé, celui qui se trouve être le centre et l’objet du désir des autres, devient aimant, manifestant ainsi un manque et abandonnant du coup sa position confortable. Ainsi, Lacan se sert de Platon pour comprendre la manière dont opère la psychanalyse : dans toute analyse digne de ce nom s’opère un renversement, une permutation de places, qui permet au sujet de se tourner vers l’inconscient, vers le désir de l’Autre. On peut en dire plus : il n’y a pas d’inconscient à proprement parler avant que ce changement de places énonciatives ne se produise.