Capitalisme et économie de marché
Auteur / Autrice : | Sébastien Groyer |
Direction : | Catherine Larrère |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie politique |
Date : | Soutenance le 19/05/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne (Paris ; 2002-....) |
Laboratoire : Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne (Paris ; 2002-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Picavet |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Larrère, Jean Cartelier, Jérôme Lallement |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les termes capitalisme et économie de marché sont assimilés depuis le milieu du XIXème siècle, date de leur apparition sémantique. L'examen de la définition précise du capitalisme chez ses plus éminents auteurs, Marx, Weber, Schumpeter ou Braudel, révèle cependant chez chacun une définition différente, originale, qui démontre l'existence d'une divergence entre le capitalisme et l'économie de marché. Le capitalisme est donc réévalué et redéfini comme le pouvoir de marché des actionnaires, subi par les salariés comme par les clients mais accepté socialement, L'économie de marché est, elle, redéfinie par la liberté, d'entreprendre comme de choisir. La séparation du capitalisme et de l'économie de marché que ces définitions nouvelles apportent permet une critique nouvelle, du pouvoir en économie, et de ses abus, au nom de la liberté, qui prive le capitalisme de ses arguments de défense.La concurrence disparaît du capitalisme pour se retrouver au centre de l'économie de marché. S'y ajoute la coopération, créant un objectif d'équilibre des pouvoirs plutôt que de perfection comme le proposait l'économie néoclassique. La coopération, au coeur de l'entreprise, ouvre la possibilité nouvelle d'une meilleure satisfaction du client en complément de la concurrence. La gouvernance de l'entreprise capitaliste, dans l'intérêt des actionnaires, doit donc évoluer vers une gouvernance équilibrée, créatrice de compromis issus des intérêts légitimes mais divergents des clients, des salariés et des actionnaires. L'économie de marché d'équilibre des pouvoirs, intégrant la concurrence et la coopération, apparaît comme une solution libérale, non étatique, au pouvoir capitaliste.