Thèse soutenue

Les "zones grises" : la protection des droits de l'homme dans les zones hors du contrôle effectif de l'état

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Auteur / Autrice : Antal Berkes
Direction : Laurence Burgorgue-LarsenGábor Kardos
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public. Droit international public
Date : Soutenance le 26/11/2015
Etablissement(s) : Paris 1 en cotutelle avec Eötvös Loránd tudományegyetem (Budapest)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de droit de la Sorbonne (Paris ; 2015-....)
Jury : Président / Présidente : Ioannis Prezas
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Burgorgue-Larsen, Gábor Kardos, Pál Sonnevend
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier de Frouville, Gérard Cahin

Résumé

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Notre thèse analyse la protection internationale des droits de l'homme dans des «zones grises», définies comme des zones géographiques où l’État, souverain sur son territoire, ne peut ou ne veut pas exercer un contrôle effectif. Or, une fois l’État n'a plus de contrôle sur une partie de son territoire, les mécanismes de contrôle des droits de l'homme deviennent paralysés. La question principale à laquelle notre étude vise à répondre est la question de savoir si et comment le droit international des droits de l'homme peut s'appliquer de façon effective dans des zones hors du contrôle effectif de l’État, premier garant des droits de l'homme dans son territoire. La Première Partie a pour objectif d'analyser la question de l'applicabilité du droit international des droits de l'homme et de répondre aux questions relatives à son applicabilité ratione loci, ratione materiae et ratione personae. Les conclusions clarifient si cette branche du droit international continue de s'appliquer dans les «zones grises» et quelles sont les obligations qui lient les États, notamment en répondant à la question, connexe, de savoir à quels autres sujets les obligations relatives aux droits de l'homme sont opposables. La Deuxième Partie examine les questions relatives à la mise en œuvre des normes du droit international des droits de l'homme, c'est-à-dire la question de la responsabilité internationale pour violations des droits de l'homme et le défi de l'engagement de la responsabilité dans les mécanismes de contrôle. Notre thèse soutient que le droit international des droits de l'homme est capable d'imposer son applicabilité et sa mise en œuvre dans une telle situation imparfaite.