Essais sur deux enjeux majeurs des pays d'Europe de l'Est : l'endettement en devises étrangères et l'offre de travail
Auteur / Autrice : | Gábor Kátay |
Direction : | Fabrizio Coricelli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Économie |
Date : | Soutenance le 20/11/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Lionel Fontagné |
Examinateurs / Examinatrices : Fabrizio Coricelli, Lionel Fontagné, Martin Brown, Nicolas Cœurdacier | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sanvi Avouyi-Dovi, Robert P. Lieli |
Mots clés
Résumé
Cette thèse traite deux sujets distincts, les deux représentant des enjeux importants pour un grand nombre de Pays d’Europe Centrale et Orientale (PECO). La première partie porte sur les emprunts en devises étrangères. Plusieurs études antérieures montrent que dans de nombreux PECO, l’endettement en devises étrangères a augmenté de manière considérable avant la crise et est devenu un enjeu majeur pour les entreprises, les ménages et pour la politique budgétaire et monétaire. Pour évaluer les risques associés à l’endettement excessif en devises étrangères, nous étudions la volonté des entreprises d’apparier la composition en devises de leurs actifs et leurs passifs ainsi que leurs incitations à dévier de l’appariement parfait. Nos résultats fournissent des preuves solides à l’appui du rôle de la couverture naturelle. Néanmoins, ce dernier n’est pas le motif principal d’endettement en devise étrangères : le motif de couverture naturelle n’explique qu’environ 10 à 20 pour cent de la dette totale en devises étrangères des entreprises avant et pendant la crise, respectivement. La plus grande partie de la dette en devises étrangères correspondrait, au moins en Hongrie, à des positions de carry trade détenues par des sociétés non financières. La deuxième partie de la thèse est consacrée à l’exploration des liens entre les systèmes socio-fiscaux et l’offre de travail à la marge extensive. Le deuxième chapitre propose une nouvelle stratégie de modélisation de l’offre de travail comme alternative aux deux approches dominantes basées sur le calcul marginal et les modèles d’utilité aléatoire. Finalement, le dernier chapitre utilise ce modèle pour quantifier la part de la différence entre les taux d’activité tchèque et hongrois qui peut être expliquée par les divergences des systèmes d’imposition et de protection sociale. Les estimations donnent des élasticités d’offre de travail similaires, ce qui suggère que les préférences individuelles sont essentiellement identiques dans les deux pays. Nos résultats montrent que la moitié de l’écart entre les taux d’activité s’explique par les différences des systèmes socio-fiscaux.