Thèse soutenue

La circulation de l’information littéraire et scientifique en Europe entre 1710 et 1792, d’après les Nouvelles Littéraires du Journal des Savants

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Auteur / Autrice : Françoise Chotard
Direction : Jean-Pierre Vittu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 05/03/2015
Etablissement(s) : Orléans
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Orléans ; 2000-2018)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Pouvoirs, Lettres, Normes (Orléans ; 2012-....)
Jury : Président / Présidente : Geneviève Haroche-Bouzinac
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Vittu, Geneviève Haroche-Bouzinac, Sabine Juratic, Dominique Varry
Rapporteurs / Rapporteuses : Sabine Juratic, Dominique Varry

Mots clés

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Résumé

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Multiforme, hétérogène, surabondante, la presse est un acteur essentiel de la circulation de l’information des Lumières. Le Journal des Savants donne à la presse d’Ancien Régime l’une de ses institutions les plus solides, le premier périodique de critique bibliographique et un précieux outil de travail pour le monde savant. De 1710 jusqu’aux premiers mois de 1792, les Nouvelles Littéraires occupent une place singulière au sein du Journal, dont elles épousent naturellement le projet mais où, sous peine de disparaître, il leur faut revendiquer leur identité, qui passe d’abord par la régularité de leur présentation et leur malléabilité sous les assauts d’une production bientôt pléthorique.Ce travail se propose de déterminer l’identité matérielle et intellectuelle de la rubrique, perceptible dans ses critères de validation et sa perméabilité aux courants de pensée qui traversent le siècle. La place concédée aux différents champs du savoir est également examinée puisqu’elle participe, naturellement, de cette identité, ainsi que la sensibilité à des clivages qui scindent le monde savant autant que la société dans son ensemble. D’autres pratiques disciplinaires adoptent ainsi une perspective où les questions qui touchent à l’intimité et à l’éthique ne peuvent plus être évacuées, où s’impose la césure entre le domaine privé et l’espace public et où la science devient une nouvelle religion. Il s’agira ensuite d’étudier les acteurs et les mécanismes de cette circulation de l’information, dans ses relais institutionnels ainsi que dans sa géographie, d’abord européenne puis mondiale, à partir des échanges qui animent depuis longtemps la République des lettres. Enfin, c’est en observant comment les Nouvelles Littéraires infléchissent leur projet initial et façonnent leur identité, que s’impose la présence du public, comme l’un des trois pôles qui procurent à la rubrique sa cohérence, mais entre lesquels nous la voyons constamment écartelée : le pouvoir, le public et la science.