Thèse soutenue

Evaluation de l'intérêt du croisement entre races bovines laitières
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Charlotte Dezetter
Direction : Henri Seegers
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie de l'environnement, des populations, écologie. Sciences animales
Date : Soutenance en 2015
Etablissement(s) : Nantes, Ecole nationale vétérinaire
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé Nantes-Angers (2008-2021)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Gilles Brunschwig, François Beaudeau, Vincent Ducrocq
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Disenhaus, Jean-Pierre Bidanel

Résumé

FR

La robustesse des vaches Holstein (HO) a été dégradée par la sélection pratiquée ces dernières décennies alors que le croisement entre races laitières permettrait a priori de l’améliorer. L’objectif général de cette thèse était donc d’évaluer par modélisation-simulation l’intérêt de l’introduction du croisement entre races laitières dans des troupeaux HO. Dans une étape intermédiaire, le traitement des bases de données nationales a établi que les écarts entre races et l’hétérosis pour les caractères de production et de reproduction étaient significatifs, pour les races HO et Montbéliarde (MO) ou Normande (NO). Au cours de l’étape de simulation, des scénarios déroulés sur 15 ans ont comparé 3 stratégies d’accouplement impliquant les races MO, NO et/ou Rouge Scandinave (RS) à celle consistant à rester en race HO, et ceci pour différents types d’ateliers. Compte-tenu des paramétrages retenus pour ces simulations, dans les ateliers à niveau élevé de productivité laitière et faible prévalence de troubles de reproduction et santé, le croisement n’a pas montré d’avantage économique. En revanche, à productivité élevée mais prévalence marquée de tels troubles, le croisement avait un effet positif et, notamment, la stratégie rotative HOxMOxRS augmentait le résultat de près de 100 €/vache/an. Pour des niveaux de productivité plus modérés, l’intérêt économique était moindre, mais la robustesse des vaches était améliorée avec moins d’interventions sur les vaches. En dépit de ces résultats plutôt favorables, le constat dressé en étape préliminaire, sur la très large résistance en France à la pratique du croisement, incite à mieux construire le conseil aux éleveurs sur cette question.