Evaluation de l'exposition agrégée aux PFAA, mise en regard des expositions externe et interne
Auteur / Autrice : | Ami Yamada |
Direction : | Bruno Le Bizec, Jean-Philippe Antignac |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie, médecine et santé. Santé publique |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Nantes, Ecole nationale vétérinaire |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé Nantes-Angers (2008-2021) |
Jury : | Rapporteur / Rapporteuse : Alain-Claude Roudot, Daniel Zalko |
Résumé
Dès 1951, les acides perfluoroalkylés (PFAA) ont été exploités en tant que tensioactifs. Résistants à la chaleur et particulièrement stables chimiquement, ils ont été utilisés dans la fabrication de nombreux produits manufacturés tels que les revêtements antiadhésifs et les imperméabilisants. Toutefois, leurs propriétés physico-chimiques remarquables sont aussi à l’origine de leur persistance. Leur présence est aujourd’hui ubiquitaire dans l’environnement comme chez l’homme et leur implication dans divers effets toxicologiques est suspectée. L’alimentation et notamment les poissons, est considérée comme la source d’exposition principale chez l’homme adulte. Dans ce travail, les données de contamination en PFAA de poissons de mer et d’eau douce ont tout d’abord été générées, en parallèle de leur teneur en oméga-3 (w3), montrant un profil bénéfice-risque en faveur des poissons marins (meilleur ratio w3/PFAA). L’exploitation de ces données a ensuite permis de confirmer l’hypothèse d’une exposition alimentaire aux PFAA plus élevée chez les forts consommateurs de poissons qu’en population générale. Des données de biosurveillance (i. E. Niveaux d’exposition interne dans le sérum et le lait maternel de couples mères-nouveaux-nés) ont ensuite été générées, puis mises en regard des données d’exposition externe agrégée (alimentation, air et poussières) via l’utilisation d’un modèle PBPK. Ce travail a confirmé le manque de données humaines nécessaires pour réduire l’incertitude autour de certains paramètres, comme le rôle des transporteurs rénaux, potentiellement à l’origine de la différence du temps de demi-vie sérique observée entre les sexes.