L'image du monde arabe dans la littérature française et italienne du XIXe siècle : analogies, différences, possibles influences
Auteur / Autrice : | Valerio Vittorini |
Direction : | Odile Gannier, Stefano Verdino |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures et civilisations comparées |
Date : | Soutenance le 13/06/2015 |
Etablissement(s) : | Nice en cotutelle avec Università degli studi (Gênes, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, sciences humaines et sociales (Nice ; 1992-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants (Nice ; 2012-....) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Antoine |
Examinateurs / Examinatrices : Maria Donzelli, Véronique Magri | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Antoine, Ida Merello |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'image du monde arabe la plus répandue aujourd'hui dans l'opinion publique, même la plus cultivée, italienne, française et européenne, est construite surtout de lieux communs et stéréotypes. Les réactions aux récents ''Printemps Arabes'' en sont une preuve éloquente. Cependant cette image est assez récente: elle n'existait pas avant le XIXe siècle. On trouve dans la littérature italienne et française du Moyen Âge au XIXe siècle des images du monde arabe bien différentes de celle d'aujourd'hui. Le monde arabe, jusqu'au XIXe siècle, n'était pas aux yeux des Européens, un monde radicalement ''autre'', mais, bien au contraire, une partie tout à fait légitime et familière de la civilisation méditerranéenne, un monde avec lequel on pouvait avoir des âpres conflits, mais aussi des relations économiques, commerciales, politiques et culturelles très utiles. Au XIXe siècle cette image change radicalement et le monde arabe devient un monde barbare, incapable de progrès, radicalement ''autre'', un monde pour lequel la seule possibilité réside dans la colonisation européenne. Cette image, née en France et en Angleterre au même moment de la politique impérialiste, ne tarde pas à s'affirmer aussi en Italie, l'Unité nationale achevée.