Vers le développement de lignées clonales chez le loup de mer (Dicentrarchus labrax L) : mise en œuvre des techniques de reproduction uniparentale et aperçu de quelques caractéristiques de l’œuf
Auteur / Autrice : | Julie Colleter |
Direction : | Stefano Peruzzi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Evolution, écologie, ressources génétiques, paléontologie |
Date : | Soutenance le 13/02/2015 |
Etablissement(s) : | Montpellier |
Ecole(s) doctorale(s) : | Systèmes Intégrés en Biologie, Agronomie, Géosciences, Hydrosciences, Environnement (Montpellier ; École Doctorale ; 2009-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de Génétique Moléculaire de Montpellier |
Jury : | Président / Présidente : Jehan-Hervé Lignot |
Examinateurs / Examinatrices : Stefano Peruzzi, Jehan-Hervé Lignot, Daniela Bertotto, Albert Imsland, Edwige Quillet, Pierre Boudry | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniela Bertotto, Albert Imsland |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les lignées clonales sont un outil puissant pour une meilleure caractérisation génétique des organismes utilisés en recherche. En utilisant les techniques de reproduction uniparentale, de telles lignées peuvent être développées chez les poissons en seulement deux générations. L'androgenèse avait déjà été réalisée chez plusieurs espèces d'eau douce et a été tentée chez le loup, une espèce d'intérêt économique et scientifique. Le faible nombre d'individus contenant effectivement uniquement le patrimoine génétique du père, après irradiation des œufs aux UV, a soulevé des questions quant à la présence de composés photoprotecteurs dans les œufs pélagiques. Les acides aminés de type mycosporines et le gadusol ont été recensés dans de nombreux organismes marins et d'eau douce, mais leur présence n'a pu être reliée au comportement flottant ou coulant des œufs. Tandis que le gadusol apparaissait en plus grande quantité dans les œufs marins flottants, ce résultat était beaucoup moins clair en eau douce et le type de composés photoprotecteurs semble lié à la phylogénie. D'autres études sur les mécanismes de photoréparation de l'ADN pourraient éclairer les résultats obtenus dans les expériences d'androgenèse. La gynogenèse avait déjà été reportée chez le loup mais le grand nombre d'individus méiotiques contaminant les descendances homozygotes produites a conduit à valider des marqueurs microsatellites efficaces à distinguer les individus mitotiques. De plus, un retard de développement des gonades a été observé, augmentant les difficultés à obtenir les lignées clonales. La grande variabilité observée entre les individus quant au succès des reproductions uniparentales a montré que la caractérisation et la qualité des gamètes sont un préalable indispensable.