La démocratie de proximité dans les exécutifs municipaux montpelliérains (1977-2011) : (Re)configurations clientélaires d’une offre municipale
Auteur / Autrice : | Nicolas Ferran |
Direction : | Jean-Yves Dormagen, Quim Brugué |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science Politique |
Date : | Soutenance le 15/01/2015 |
Etablissement(s) : | Montpellier en cotutelle avec Universitat autònoma de Barcelona |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science politique (Montpellier ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CEPEL - Centre d'Etudes Politiques de l'Europe Latine - Centre d’études politiques et sociales : environnement, santé, territoires (Montpellier ; 1999-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jaume Magre Ferran |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Yves Dormagen, Quim Brugué, Jaume Magre Ferran, Gilles Pinson, Joan Subirats Humet, Guillaume Marrel, Marion Paoletti | |
Rapporteur / Rapporteuse : Gilles Pinson, Joan Subirats Humet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La question posée par cette thèse est de savoir dans quelle mesure les adjoints en charge de la démocratie de proximité peuvent être considérés comme des acteurs engagés dans un travail de notabilisation politique faisant de leur délégation des espaces de recrutement et de mobilisation de soutiens. En posant cette interrogation, nous souhaitons questionner les rôles de ces adjoints et les usages qu'ils font de leur délégation en lien avec les pratiques clientélaires de l'activité politique. C'est le projet de cette thèse qui vise à éclairer la transformation de l'économie des délégations dédiées à la démocratie de proximité, de leur fondement symbolique et matériel et de leurs usages en relation avec la transformation des configurations politico-administratives dans lesquelles évoluent les adjoints. Nous montrerons ainsi qu'un enjeu central de la prise de rôle des adjoints en charge de la démocratie de proximité réside dans leur capacité à mobiliser les ressources de leur délégation en biens de fidélisation politique, de satisfaction matérielle transmise sur la base d'échanges personnalisés. Aussi, loin des objectifs normatifs affichés par les promoteurs de la participation citoyenne, cette offre municipale fait l'objet d'usages clientélaires. De ce point du vue, la réactivation de l'offre participative observée dans le gouvernement municipal d'Hélène Mandroux traduit une tentative de reconfiguration des échanges clientélaires institutionnalisés depuis plus de trente ans et portés par des coalitions d'acteurs dans lesquelles adjoints et représentants associatifs partagent des intérêts autrement plus déterminants que des principes moraux ou idéologiques.