Un nouvel espace médiatique ? : Sociologie de la blogosphère politique française
Auteur / Autrice : | Marie Neihouser |
Direction : | Jean-Yves Dormagen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science Politique |
Date : | Soutenance le 11/12/2015 |
Etablissement(s) : | Montpellier |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science politique (Montpellier ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d’études politiques et sociales : environnement, santé, territoires (Montpellier ; 1999-....) |
Jury : | Président / Présidente : Éric Savarese |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Yves Dormagen, Éric Savarese, Éric Darras, Jacques Gerstlé | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Darras, Jacques Gerstlé |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Alors que les démocraties occidentales voient leur population toujours moins impliquée en politique, les outils numériques offriraient de nouvelles possibilités susceptibles de remobiliser les citoyens. Les blogs politiques, en particulier, permettraient à de nouvelles populations de publiciser à moindres coûts leurs opinions politiques en ligne. En parallèle à l’espace de l’action politique spécialisée et à l’espace médiatique, se formerait alors un nouvel espace de discussion et de publicisation d’idées politiques, ouvert à tous et susceptible de rencontrer une audience considérable. La question est alors de savoir si, aujourd’hui, les blogs politiques permettent à un nouveau type de producteurs de messages politiques d’accéder à de nouveaux publics. Nous démontrons que seuls les blogueurs ayant une visibilité antérieure dans le champ médiatique classique, de par leurs positions politiques ou professionnelles, sont susceptibles de rencontrer un public sur leur blog. Loin d’avoir permis à de nouveaux producteurs de messages politiques d’acquérir de l’audience, la blogosphère politique apparaît au contraire encastrée dans les champs politique et médiatique dont elle prolonge très largement les hiérarchies. Ainsi, notre travail tend à invalider la représentation enchantée d’une blogosphère politique qui, comme l’avançaient les tenants de la thèse cyber-optimiste, devait permettre à de nouveaux producteurs de messages politiques de rencontrer de nouveaux publics.