Thèse soutenue

La séparation des pouvoirs dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel

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Auteur / Autrice : Chloé Mathieu
Direction : Jérôme Roux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit public
Date : Soutenance le 09/12/2015
Etablissement(s) : Montpellier
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et Science politique (Montpellier ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de droit européen des droits de l'Homme (Montpellier) - Institut de Droit Européen des Droits de l'Homme / IDEH
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Roux, Jean-Éric Gicquel, Xavier Magnon, Nicole Belloubet-Frier, Michel Troper, Julien Bonnet
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Éric Gicquel, Xavier Magnon

Mots clés

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Résumé

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Notion de philosophie politique discutée voire décriée, le principe de séparation des pouvoirs n’a pas connu l’effacement irrémédiable que paraissait lui promettre l’avènement de la Constitution-garantie des droits, dû au développement de la jurisprudence constitutionnelle. En effet, la constitutionnalisation du préambule de la Constitution de 1958, qui fut à l’origine de cet avènement, a conduit simultanément à faire du principe de la séparation des pouvoirs, sur le fondement de l’article 16 de la Déclaration de 1789, une norme de valeur constitutionnelle dont la jurisprudence abondante du Conseil constitutionnel a défini le sens et la portée, selon deux voies nettement distinctes. Appliquée aux rapports entre les seuls pouvoirs politiques, cette jurisprudence s’ordonne autour de la défense d’un dogme séparatiste, tendant à faire prévaloir du principe de séparation une conception presque toujours étanche. Appliquée aux rapports entre d’une part les pouvoirs politiques et d’autre part, le pouvoir juridictionnel, garant principal des droits et libertés, elle obéit en revanche à une démarche pragmatique consistant à faire varier l’interprétation du principe de séparation pour le mettre au service de la garantie des droits ou, à défaut, à juguler les effets parfois produits par ce principe au détriment des droits et libertés.