Thèse soutenue

La compréhension d'histoires de littérature jeunesse chez l'enfant : quelle évolution en matière de production d'inférences émotionnelles et humoristiques entre 6 et 10 ans ?

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Auteur / Autrice : Sara Creissen
Direction : Nathalie Blanc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : PSYCHOLOGIE spécialité Psychologie du Développement
Date : Soutenance le 24/09/2015
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : EPSYLON - Dynamique des capacités humaines et des conduites de santé - Dynamique des capacités humaines et des conduites de santé / EPSYLON
Jury : Président / Présidente : Pascal Gygax
Examinateurs / Examinatrices : Arielle Syssau
Rapporteur / Rapporteuse : Paul Van den Broek

Mots clés

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Résumé

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Deux objectifs centraux sont au cœur de cette thèse menée sur la compréhension de récits chez des enfants d'école élémentaire (i.e., de 6 ans à 10 ans). S'agissant du premier objectif, la compréhension des différentes facettes de la dimension émotionnelle d'une histoire (i.e., émotion désignée, expression comportementale de l'émotion et émotion à inférer) est examinée ainsi que le type d'informations émotionnelles que les enfants privilégient pour produire des inférences prédictives (i.e., c'est-à-dire la capacité à anticiper sur ce qu'il va se passer dans la suite d'une l'histoire). Deux supports de présentation des histoires de littérature jeunesse ont été comparés (i.e., auditif vs. audiovisuel). Trois principaux résultats sont à considérer. Premièrement les enfants de 6 ans ont le plus de difficulté à se représenter la dimension émotionnelle ainsi qu'à produire des inférences prédictives. Deuxièmement, les émotions à inférer sont difficilement représentées par rapport aux émotions explicitées dans l'histoire (i.e., émotions désignées et comportementales). Troisièmement, le caractère généralisable des habiletés de compréhension de la dimension émotionnelle a été confirmé. S'agissant du deuxième objectif, il consiste en l'étude de l'appréciation (i.e., c'est drôle/c'est non drôle) et de la compréhension (i.e., niveau d'interprétation de l'information humoristique) des informations humoristiques et non humoristiques des histoires de littérature jeunesse. Deux types d'informations humoristiques ont été considérés : l'humour de situation (i.e., comique de situation) et un humour plus complexe qui nécessite la production d'une inférence (i.e., interpréter un jeu de mots). Les principaux résultats montrent que les enfants discriminent mieux les évènements non humoristiques que les événements humoristiques. Pour les évènements humoristiques, ils apprécient mieux l'humour de situation que l'humour qui requiert la production d'une inférence et ce d'autant plus qu'ils sont jeunes. Aussi, la situation audiovisuelle favorise l'appréciation de l'humour alors que la situation auditive favorise la représentation des informations non humoristiques. Enfin, pour interpréter l'humour, les jeunes enfants favorisent des explications de haut niveau alors que les plus grands n'ont pas de préférence. Les résultats seront interprétés à la lumière de la littérature existante sur ces deux domaines d'investigation.