Thèse soutenue

Le néocriticisme d'Henri Bois
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Herimino Paoly Randriamanantena
Direction : Élian CuvillierMarc Boss
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 11/12/2015
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CRISES - Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences Humaines et Sociales - Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences humaines et Sociales de Montpellier / CRISES
Jury : Président / Présidente : Jean-Daniel Causse
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Abel, Frédéric Rognon

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Le néocriticisme d'Henri Bois fait partie du néocriticisme français, fondé par Charles Renouvier et François Pillon, dont le but avoué consistait à donner une philosophie et une morale à la République. Le protestantisme constituait pour eux une religion alternative au catholicisme : c'était la religion de Kant. Bois pense trouver dans cet héritage criticiste les fondations d'un renouveau théologique du protestantisme français. Le néocriticisme de Bois se caractérise essentiellement par deux points : une conception du temps redéfini comme catégorie de la raison en tant que forme de l'esprit et non plus spatialisé en tant que forme de la sensibilité ; une insistance sur le rôle central de la conscience morale et de la croyance dans la théorie de la connaissance. L'Être ne se définit pas par son agir ou par son faire, mais par ses relations avec d'autres êtres. En théologie, le Dieu que le croyant rencontre dans l'expérience religieuse est anthropomorphe, inscrit dans les limites du connaissable ; il n'est pas le deus absconditus du « panthéisme » et de l'agnosticisme. La détermination de l'indéterminé se fait sur le plan psychologique et non sur celui de la théorie de la connaissance, et les phénomènes sont tous déjà déterminés en tant qu'objets. Le néocriticisme conduit logiquement à la « psychologie religieuse ». Cela s'exprime, chez Bois, par l'importance accordée à la temporalité de Dieu et à l'historicité de son action, notamment à la dimension critique de l'histoire appliquée au Christ centre de la foi, mais aussi par le rôle fondamental du langage sous forme de croyances dans toute expérience religieuse et dans toute spiritualité.